Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du mardi 8 septembre 2020 à 18h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Ce sujet nous renvoie à l'offre de formation en lycée professionnel. La réponse se situe là. J'ai rencontré aujourd'hui des élèves qui présentaient ce profil, à savoir des élèves de l'ASE inscrits aux diplômes complémentaires que nous avons créés et aux mesures que nous prenons au titre du plan « un jeune, une solution ». Les effets de seuil liés à l'âge anniversaire renvoient à des politiques qui ne sont pas celles de l'éducation nationale.

Que se passe-t-il socialement pour les élèves sortis de l'ASE ? Sur le plan scolaire, s'il y a une ligne que j'ai suivie, c'était bien celle de prendre en compte les enfants de seize ans à dix-huit ans. Lorsque l'on a une obligation scolaire qui, légalement, va jusqu'à seize ans, le réflexe facile et non souhaitable de l'éducation nationale serait de considérer qu'elle n'a plus à s'intéresser à ces jeunes à partir de seize ans. En prenant une mesure pour les seize‑dix‑huit ans, nous engageons notre responsabilité vis-à-vis d'eux jusqu'à dix-huit ans. Mais je serais d'accord avec vous pour que nous nous responsabilisions en proposant des solutions aux jeunes de plus de dix-huit ans, notamment à ceux issus de l'aide sociale à l'enfance. Ce sont les opportunités que nous offrons sous la forme de parcours personnalisés. Je pense aux formules développées en lycée professionnel, aux micro-lycées et à d'autres dispositifs de ce type. C'est un sujet sur lequel je suis toujours prêt à me pencher.

Mme Victory, vous dites que nous n'avions pas préparé les conséquences des fermetures d'écoles. Ce n'est pas exact, tout est prêt en matière de continuité pédagogique. C'est sur la question de la garde d'enfants que nous sommes obligés d'apprécier la situation postérieurement à la rentrée. À ce jour, on peut d'abord et avant tout se satisfaire du fait que l'immense majorité des enfants sont à l'école et que très peu sont concernés par la fermeture d'une structure. Nous allons proportionner la réponse au phénomène. De premières réponses sont à l'œuvre. L'arrêt de travail des parents pour enfant malade existe déjà, mais nous allons étudier comment faire davantage, notamment en matière de garde d'enfants. Il s'agit d'un sujet interministériel qui sera arbitré par le Premier ministre.

Vous avez évoqué une classe de maternelle à trente-deux élèves dans votre circonscription. Je veux bien que vous m'expliquiez le cas car je considère qu'il est anormal qu'une classe de maternelle compte plus de trente élèves. Dans le temps, l'objectif est d'arriver à en diminuer très fortement le nombre. Je suis prêt à me pencher sur ce cas rare et spécifique.

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