Ma question fait écho aux propos de notre collègue Mme Buffet car, monsieur le ministre, la politique de santé scolaire disparaît. Le sujet a été remis à l'ordre du jour avec la crise sanitaire. Des mesures ont certes été engagées depuis trois ans, mais la politique de santé scolaire disparaît, et ses personnels avec. C'est un constat que nous sommes plusieurs députés à partager, que les professionnels partagent et que la Cour des comptes a confirmé en mai dernier, soulignant que « la performance est très médiocre ».
Le même constat sévère et implacable ressort des auditions menées avec l'appui du groupe de travail de santé à l'école. Nous vous en ferons un retour et, peut-être qu'à l'instar de M. Lobech, nous ferez‑vous l'honneur de nous recevoir à la suite de ces travaux. On parle souvent ici d'échec scolaire, d'école inclusive et de maltraitance, on parle plus ponctuellement de harcèlement, de questions sanitaires, de personnels de santé ou de personnels sociaux. Mais, sur ces enjeux, en dehors des bilans de six ans, il n'est généralement que peu question de prévention et d'approche globale de santé. Portez-vous, monsieur le ministre, la volonté de mener une réforme ambitieuse de la santé scolaire dans toutes ses dimensions – sociales, psychiques, environnementales et physiques ?