Il est nécessaire de mener un effort constant en direction de la recherche, qui est un moyen essentiel pour préparer l'avenir, au‑delà des préoccupations relatives à la compétitivité internationale, et pour répondre aux problèmes écrasants qui se posent à l'humanité. Or votre trajectoire dessine un effort à un horizon lointain et une montée en charge lente. Sans doute conviendrait‑il de restreindre sa durée.
Le texte pose aussi le problème de l'articulation entre l'activité professionnelle, le travail en entreprise et la recherche, et de la dévolution des droits de propriété intellectuelle. Vous proposez une évolution du dispositif Allègre, quand il faudrait assurément mieux définir ce type de relation. Soulignons encore la nécessité de soutenir les chercheurs et de valoriser les statuts.
Enfin, on ne peut que s'interroger sur la démarche de titularisation – le prérecrutement conditionnel – et de suppression de la phase de qualification pour plusieurs catégories. La qualification est une garantie de qualité. En tant qu'ancien membre du Conseil national des universités, vous comprendrez que je puisse avoir quelques réserves sur ce type de titularisation.
Cela dit, nous retenons l'effort manifeste accompli en direction de la recherche. En cette période de tensions et d'incertitudes, nous avons plus que jamais intérêt à investir financièrement, budgétairement et humainement dans la recherche et l'enseignement supérieur.