Cette demande émane de la communauté scientifique. Dans certaines disciplines, il s'avère nécessaire de faire revenir de l'étranger ou de retenir des doctorants de haut niveau, recrutés avant même d'avoir obtenu leur diplôme.
Il ne s'agit pas de créer une voie concurrente ou de bloquer ainsi la promotion et la carrière des enseignants-chercheurs et maîtres de conférence. Nous nous sommes engagés, et cela se concrétise dans le protocole d'accord, à ce qu'il y ait au moins une promotion vers le corps des professeurs par chaire de professeur junior créée. Un poste de titulaire permet d'avoir du temps devant soi, c'est une vision qui fait la force de notre recherche. Nous proposons là un outil supplémentaire pour parvenir à cette titularisation en un concours au lieu de deux.
Ce n'est pas discriminant pour la carrière des femmes, loin de là. Si elles sont minoritaires dans les corps de professeurs d'université ou de directeurs de recherche, c'est qu'après le premier concours, qui demande beaucoup d'investissement, et alors qu'elles se sont installées dans une vie de famille, où le partage des tâches demeure inégalitaire, il leur est difficile de se remotiver pour le deuxième concours.
On ne peut parler de titularisation automatique, mais dans la grande majorité des cas, cette voie doit aboutir à une titularisation.
Il s'agit aussi de renforcer l'attractivité de notre pays, en faisant revenir de l'étranger ou en retenant les doctorants de haut niveau, recrutés avant même d'avoir obtenu leur diplôme, lorsqu'ils exercent dans des disciplines en tension. C'est ainsi que l'école de mathématiques française, réputée mondialement, continuera de briller par son excellence. C'est donc un outil supplémentaire que nous mettons au service de la communauté scientifique. Avis défavorable.