Les ATIP-Avenir fonctionnaient selon le même principe, sauf qu'aucun poste spécifique n'était prévu et que les lauréats se voyaient attribuer des emplois qui avaient vocation à être plus largement ouverts. Nous prévoyons ici des emplois de titulaires, afin de stabiliser ces jeunes chercheurs.
Monsieur Villani, je sais bien comment fonctionne l'école de mathématiques, mais elle est loin d'être représentative des autres disciplines – ce qui explique peut-être qu'elle est la meilleure au monde. Les traditions sont diverses, certaines exigent une grande mobilité de la part des chercheurs, d'autres ne l'imposent pas. Ces façons de fonctionner dépendent des disciplines, et il ne me revient pas d'imposer un mode de recrutement ou un autre. Je connais évidemment la position du directeur de l'institut de mathématiques. Il est tout à fait possible que ces professeurs junior deviennent professeurs, même si la chaire a été ouverte dans le cadre d'un concours du CNRS ou d'un organisme de recherche. Il faut que le système reste dynamique et demeure le moins figé possible.
Une fois de plus, la communauté scientifique doit s'emparer de l'outil et je ne doute pas qu'elle l'utilisera pour le meilleur des résultats.
L'amendement de la rapporteure a le mérite de tenir compte des organismes qui recrutent peu, car en-dessous d'un certain nombre de recrutements, la part des chaires juniors serait égale à zéro. J'y suis favorable et demande le retrait des autres amendements.