Je répète que l'on ne déshabille personne quand on augmente le budget de la recherche de 30 %.
Pas un seul grand pays ne fonctionne sans une agence de recherche. Le vrai problème, tous les chercheurs nous l'ont dit, c'est celui du taux de succès. En deçà d'un certain seuil, entre le dernier projet retenu et le premier qui ne l'a pas été, il est très difficile d'argumenter.
Nous voulons faire en sorte que le taux de sélection remonte à l'instar de celui qui existe dans les grandes agences de financement, soit, 30 %.
La question de l'alimentation des politiques de site par les préciputs est également importante. Lorsque des porteurs de projets gagnent des appels à projets de l'ANR, c'est l'ensemble du site qui, en fait, a contribué à ce succès : le laboratoire auquel l'équipe appartient et le site lui-même.
La répartition du préciput – augmenté – fait l'objet de discussions entre les universités et les organismes de recherche mais je tiens à ce qu'une partie soit mise à disposition des laboratoires de recherche. Nous savons en effet que c'est au plus près du terrain que les idées germent, que l'on s'aperçoit qu'elles doivent être soutenues, et il importe que le directeur du laboratoire puisse directement avoir à sa disposition une partie du préciput.
J'ai eu également l'occasion de souligner l'augmentation en cours de la dotation globale de base des laboratoires à travers les organismes et les universités.
Nous voulons simplement renforcer l'Agence nationale de la recherche et faire en sorte que les lauréats des appels à projets contribuent à développer les politiques de sites. Pour donner une idée de l'impact de ces augmentations de crédits, cela correspondra, pour les programmes de recherche du site universitaire le plus modeste, a minima à une multiplication par deux et demie des financements actuels.