Madame la ministre, vous avez précédemment évoqué la notion de science soutenable comme un enjeu de premier ordre afin d'agir de façon éclairée en faveur d'une transition écologique, sociale, mais aussi économique, que les 195 pays signataires de l'Agenda 2030 des Nations unies ont appelé de leurs vœux en définissant de façon consensuelle les dix-sept objectifs de développement durable (ODD).
S'engager pleinement dans cette voie suppose d'identifier ce qui relève de la science soutenable, en s'appuyant entre autres sur des référentiels tels que ces ODD, mais également de flécher rapidement les financements et les stratégies des acteurs de la recherche et de l'innovation afin que leurs projets contribuent activement au développement durable ainsi qu'à la responsabilité sociétale. Il faut évaluer leur contribution afin de progresser dans le sens de l'exemplarité des pratiques mais également de rendre compte à la communauté internationale de la contribution de la France à ce même Agenda 2030.
La communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche française est aujourd'hui suffisamment outillée pour répondre à une impulsion forte de l'État visant à développer dans notre pays une science de la soutenabilité de premier ordre. Tel est l'objet de l'amendement.