Les outils numériques peuvent être des aides pédagogiques majeures, mais aussi des freins. Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, l'équipement informatique se limite dans 90 % des familles à un smartphone, souvent partagé par la famille. Très souvent, le forfait qui y est associé est très limité ainsi que la connexion Internet. Cela a été un frein majeur à la continuité pédagogique pendant le confinement.
Je donne un exemple, un peu atypique, mais qui m'a paru très symbolique. Les jeunes mineurs non accompagnés qui étaient déjà confinés seuls dans des habitats précaires durant le confinement se sont acharnés à poursuivre leur cursus de formation, vital pour eux, mais ont terriblement pâti de cette privation de connexion Internet. A contrario, les enfants malades, hospitalisés, se sont finalement retrouvés dans une vraie classe par Internet.
Ne pourrait-on pas envisager de développer certains outils Internet centralisés dans des tiers lieux qui permettraient aux élèves de bénéficier d'un environnement calme et connecté pour faire leurs devoirs ?