Intervention de Géraldine Bannier

Réunion du mardi 20 octobre 2020 à 18h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Par l'accroissement des crédits apportés au ministère de la recherche, de l'enseignement supérieur et de l'innovation, le PLF 2021 s'inscrit dans la ligne suivie par le Gouvernement depuis le début de la législature : accroître les moyens mis à la disposition de la recherche et de l'enseignement supérieur. Parce qu'il souffre depuis plusieurs années d'une politique de sous-investissement massif, le réarmement du secteur de la recherche et de l'enseignement supérieur est aujourd'hui une priorité gouvernementale que nous soutenons. Ainsi, depuis 2017, le budget du ministère ne cesse de progresser, avec 1,7 milliard d'euros de crédits supplémentaires.

La tendance se poursuit en 2021 puisque 600 millions d'euros supplémentaires sont accordés par rapport à 2020 dans le cadre de la mission « Recherche et enseignement supérieur », hors plan de relance ou PIA 4. Cet accroissement budgétaire permettra de poursuivre les efforts et de mettre en place les actions nécessaires à la transformation et au développement de ce secteur.

Rappelons rapidement les progrès accomplis au cours des deux dernières années. Nous pouvons nous féliciter de l'adoption et de la poursuite de nombreuses actions visant à garantir la réussite des étudiants. Ainsi, la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, en créant Parcoursup, a consacré un nouveau dispositif d'affectation dans l'enseignement supérieur, plus juste, plus efficace et plus transparent.

Le développement des campus connectés offre l'opportunité aux jeunes de suivre près de chez eux des formations à distance dans l'enseignement supérieur, en bénéficiant d'un accompagnement. Depuis la rentrée 2020, trente-trois lieux sont ouverts afin de répondre aux besoins de formation au cœur des territoires, contre treize en 2019.

Après la suppression à la rentrée 2018 de la cotisation de 217 euros et la disparition définitive du régime étudiant de sécurité sociale en 2019, la rentrée 2020 se caractérise par le gel des droits d'inscription dans les trois cycles de l'enseignement supérieur, par une revalorisation de 1,2 % des bourses sur critères sociaux et par une forte diminution du prix du ticket de restaurant universitaire pour les boursiers, qui passe de 3,30 euros à un euro.

Par ailleurs, la crise sanitaire a rappelé la nécessité de disposer d'une recherche forte, plurielle et innovante pour faire face aux défis de demain. Le ministère a été très mobilisé dans la lutte contre la covid-19. De très nombreuses initiatives ont ainsi émergé dans les organismes de recherche et les établissements d'enseignement supérieur, tels que le consortium multidisciplinaire REACTing auquel participe l'INSERM ; ou encore l'appel à projets flash covid-19 de l'ANR.

L'année 2020 marque un moment historique pour la recherche et l'enseignement supérieur : la LPR fixe une trajectoire budgétaire et de transformation de la recherche pour les dix prochaines années, conformément à notre volonté de soutenir ce secteur sur une longue période.

Dans ce contexte, doté d'un budget de 24,1 milliards d'euros, dont 150 millions d'euros de recettes de la CVEC, le PLF 2021 met en œuvre la première étape de la programmation de la recherche. Il traduit notamment la poursuite de la montée en charge du Plan étudiants et de l'accompagnement de la réforme des formations en santé.

Le groupe Mouvement démocrate et Démocrates apparentés se réjouit du recrutement de 700 ETPT au bénéfice de la recherche et de l'enseignement supérieur en 2021, tout comme des 10 000 places ouvertes dès la rentrée 2020 dans le cadre du plan de relance pour faire face à l'augmentation du nombre d'étudiants liée aux résultats exceptionnels du Baccalauréat 2020 et aux difficultés prévisibles d'insertion professionnelle des jeunes, dans le contexte de la crise sanitaire et économique.

Ce mouvement en faveur de la recherche et de l'enseignement supérieur est conforté par les crédits supplémentaires du plan France relance et des PIA, qui représenteront plus de 6,5 milliards d'euros dans les années à venir. L'intégration de ces dispositions dès 2021 permettra de lancer immédiatement la dynamique du projet de LPR. Notre groupe salue donc un budget ambitieux, dans le prolongement de l'action commencée en 2017, et votera en faveur de ce projet de loi.

Pour finir, je tenais à vous remercier, madame la ministre de l'hommage que vous avez rendu à Samuel Paty, auquel je m'associe.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.