La question de l'absentéisme est très délicate. Il est possible d'en distinguer deux types.
Certains jeunes ont simplement besoin d'être inscrits dans un établissement de manière à disposer d'une carte d'étudiant pendant qu'ils préparent leur réorientation, comme les universités le constatent en début d'année civile, au moment des concours administratifs de niveau bac notamment. Il conviendrait d'ailleurs de réfléchir à les accompagner autrement qu'en les laissant s'inscrire en sachant qu'ils ne seront pas assidus.
Les décrocheurs, quant à eux, se rendent compte qu'ils se sont trompés d'orientation et quittent le circuit de l'enseignement supérieur avec un profond sentiment d'échec. Nous avons travaillé à ce problème dans le cadre de la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants : les directeurs des études peuvent désormais les contacter, prendre de leurs nouvelles, etc.
L'objectif, c'est que nous soyons capables d'identifier les absentéistes, quelle qu'en soit la raison, et que nous puissions les aider ou être certains qu'ils n'ont pas besoin d'aide. Leur comptabilisation est en effet très différente selon les établissements. Là encore, l'objectif est de pouvoir proposer à ces derniers des outils communs pour que le ministère bénéficie de données consolidées et puisse se saisir de cette question à bras-le-corps. Ce n'est pas encore le cas mais nous y travaillons, notamment, avec la Conférence des présidents d'université (CPU).