Il y a eu une vie à l'université avant l'ANR. On constate, depuis un certain nombre d'années, un sous-investissement massif qui conduit des laboratoires à s'engager dans la recherche chronophage d'appels à projets. On sait quels laboratoires bénéficient le plus des projets de l'ANR. Je ne vois pas en quoi l'augmentation du taux de succès permettrait à d'autres laboratoires et à d'autres universités d'en prendre leur part. On peut anticiper une accélération du processus à l'œuvre et donc un accroissement des inégalités entre laboratoires de recherche.