Intervention de Fannette Charvier

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFannette Charvier :

. M. Coulhon, j'ai siégé au conseil d'administration du HCÉRES pendant la première partie du quinquennat en tant que représentante de l'Assemblée nationale. Lors de l'examen en première lecture du projet de loi de programmation de la recherche, je suis intervenue pour défendre le HCÉRES. Avec le soutien de mes collègues Pierre Henriet et des députés du groupe LREM, nous avons fait adopter un certain nombre d'amendements afin d'apporter davantage d'indépendance et de latitude à cette autorité.

J'aurais pu vous demander votre avis sur ces modifications législatives majeures ou de préciser davantage votre vision de cette instance, ce que vous souhaitez lui apporter ou encore, comment lui conférer davantage de visibilité. Mais avant de passer aux sujets de fond, il me paraît essentiel de régler les problèmes de forme qui parasitent la nomination d'un nouveau président, après bientôt un an d'attente, afin de contribuer à un débat serein.

Si l'examen de la loi de programmation de la recherche a suscité peu de débat concernant le HCÉRES, la proposition de votre nomination ne laisse guère insensible. Les critiques, les remises en cause et les attaques ne sont pas nouvelles. Elles perdurent depuis le début de l'année et sont devenues à la fois plus nombreuses et pressantes à l'approche de votre audition aujourd'hui par l'Assemblée nationale puis par le Sénat.

Tribunes, articles de presse, envoi massif de mails copiés collés, les membres de cette commission ne peuvent ignorer la campagne d'opposition déployée contre votre candidature. La première critique porte sur votre manque supposé de compétences et vous y avez, je pense, répondu dans votre propos liminaire.

La seconde critique porte sur le problème d'indépendance que soulèverait votre candidature, alors que vous êtes conseiller éducation, enseignement supérieur, recherche et innovation auprès du Président de la République.

La troisième critique pointe enfin des conditions contraires à la déontologie en ce qui concerne l'organisation du processus ayant abouti à votre désignation.

M. Coulhon, nous sommes prêts à entendre les réponses que vous avez à opposer à ces critiques.

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