Pour améliorer la situation de la médecine scolaire, en crise depuis de trop nombreuses années, nous proposons de revaloriser de 30 % la rémunération des médecins de l'éducation nationale. Dans le contexte actuel, il est impérieux de mener une véritable politique de prévention, tant en matière sanitaire qu'en matière de radicalisation.
Cour des comptes, Académie de médecine, Haut conseil de santé publique, Conseil économique, social et environnemental : ces différentes institutions alertent toutes sur les difficultés structurelles de la santé scolaire dans notre pays. Ainsi, dans son rapport de mai dernier, la Cour des comptes préconise une revalorisation indemnitaire de 30 % de la rémunération des médecins scolaires afin de rapprocher celle-ci du niveau de celle des médecins inspecteurs de santé publique. Cette mesure permettrait non seulement de renforcer l'attractivité du métier, mais aussi de diversifier le parcours professionnel des médecins scolaires. De fait, les effectifs ont baissé de 20 % en moins de dix ans : il s'agit d'une véritable hémorragie.
Pourtant, ces médecins, par leurs compétences et leur expertise en santé publique – ils ont suivi les enseignements de l'École des hautes études de santé publique –, sont nécessaires, tant pour lutter contre la crise sanitaire – à laquelle ils se consacrent tous actuellement, au détriment de leurs autres missions – que pour développer l'éducation à la santé et la culture de prévention.
Je rappelle que 8 milliards d'euros sont consacrés à la revalorisation des professionnels de santé qui participent à la lutte contre le covid-19. Le montant de crédits que nous proposons d'allouer aux médecins scolaires, qui sont également au cœur de la crise, n'est que de 3 millions…