Je salue à mon tour la mobilisation de France Télévisions en période de confinement, qui a su adapter ses offres télévisuelles ou numériques, notamment en réponse à la fermeture des écoles.
Le report d'un an de l'arrêt de France 4 est une décision pleine de bon sens, compte tenu de l'incertitude du contexte. Néanmoins, l'année 2021 s'annonce difficile pour France Télévisions en raison des aléas de la crise sanitaire et d'un effet ciseau attendu en recettes et en dépenses. Si la baisse de la dotation sur l'année a été réduite de 10 millions d'euros afin d'élargir les marges de manœuvre de la société à court terme, 2021 demeurera un exercice exigeant, avec une diminution des subventions de 60 millions d'euros. Cette baisse porte à 13,14 millions d'euros l'effort financier restant à réaliser en 2022. Du côté des dépenses, nous pouvons noter l'amortissement sur quatre ans de l'achat des droits des Jeux olympiques de Paris 2024, à compter de l'exercice 2021 mais aussi les coûts supplémentaires induits par les normes sanitaires et un effort additionnel de 20 millions d'euros en faveur de la création.
Ainsi, les synergies entre les différentes entités de l'audiovisuel public – affichées comme une priorité par les pouvoirs publics – apparaissent plus que jamais essentielles. Dans ce sens, le partenariat établi entre France 3 et France Bleu au sujet des matinales semble très intéressant. Malgré les incertitudes pesant sur France Télévisions, quelles sont les autres pistes de mutualisation envisagées ? Est-ce un processus qui va s'accélérer ?