Intervention de Muriel Ressiguier

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

Nous souscrivons aux priorités définies pour France Télévisions, mais elles semblent difficiles à réaliser dans le cadre budgétaire actuel. En effet, le budget de France Télévisions, qui diminue d'année en année, baissera à nouveau de 3,2 % en 2021. À cette baisse des dotations s'ajoute l'impact de la crise sanitaire, qui ne peut être évalué à ce stade. Parallèlement, le groupe poursuit ses objectifs de suppressions d'emplois. En 2020, les effectifs ont diminué de 215 équivalents temps plein (ETP), tandis que le plan de recomposition des effectifs supprimera 900 postes d'ici 2022, en tenant compte des recrutements et des départs prévus.

Cette dégradation du service public s'est accompagnée de la fermeture de France Ô le 23 août dernier. Cette décision est incompréhensible, notamment pour les Ultramarins. Hélas, ce n'est pas le pacte de visibilité qui permettra de remplacer cette chaîne.

La chaîne France 4, mensuellement regardée par 5 millions de téléspectateurs en 2019, bénéficie d'un sursis d'un an. Elle a démontré sa capacité à assurer pleinement sa mission d'intérêt général, notamment en période de confinement. Le basculement intégral de ses programmes sur des plateformes en ligne laisserait de côté les victimes de la fracture numérique.

Nous nous interrogeons également sur le sens du lancement de la plateforme Salto. Comment les missions de service public de France Télévisions peuvent-elles s'accommoder des intérêts particuliers des chaînes privées TF1 et M6, guidées par la course à l'audience et la rentabilité ?

Enfin, prévoyez-vous toujours la fermeture de France 4 ? Par ailleurs, disposez-vous encore des moyens de faire vivre et de développer la télévision publique en restant fidèle à ses valeurs et sa mission d'intérêt général ?

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