Madame la commissaire, je vous remercie, au nom du groupe Les Républicains, pour vos propos introductifs très complets, qui nous éclairent sur vos missions.
Permettez-moi de commencer en évoquant les jeunes de la génération covid : ils s'inquiètent du poids que la politique sanitaire et les dépenses liées à la pandémie font peser sur leurs épaules. Avoir vingt ans en 2020 n'est pas une sinécure, bien au contraire. Ces jeunes vivent une période d'interdits qui, de gestes barrières en rencontres à visage masqué, crée des incertitudes et est souvent synonyme de rêves brisés. La santé mentale des étudiants est un réel sujet de préoccupation. Vous avez évoqué Erasmus +, mais quels autres signes d'espoir peut‑on donner à notre jeunesse ?
Il ne vous a pas échappé que le gouvernement français vient de voter une loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030. Vingt ans après la stratégie de Lisbonne, le monde des chercheurs français a accueilli favorablement le volet relatif à la revalorisation financière. D'autres modifications ont été diversement appréciées et je voudrais revenir sur le lien entre recherche et entreprises, qui a trop longtemps été tabou. Il ne s'agit pas de remettre en cause l'indépendance des enseignants-chercheurs, mais d'affirmer que l'efficacité de la recherche appliquée en entreprise est un enjeu important. Comment définir de nouvelles stratégies industrielles ? Comment mettre de l'huile dans les rouages de la recherche fondamentale pour y parvenir ?
Enfin, l'un des objectifs du programme Horizon Europe pour la période 2014-2020 était de soutenir l'innovation dans des domaines répondant à des défis de société, comme la santé. Dès le début de la crise sanitaire, la France avait misé sur l'essai clinique Discovery pour trouver un remède efficace contre le covid-19. Malheureusement, le programme de recherche de tous les espoirs a déçu. L'une des priorités de votre lettre de mission est de construire un espace européen de la recherche. Quels sont vos axes de travail pour y parvenir ?