Le secteur de la culture connaît un drame. Je souhaite relayer, au nom du groupe Libertés et territoires, plusieurs demandes précises de ses acteurs.
Concernant les salles de cinéma, les relations avec les partenaires bancaires se tendent considérablement. Les exploitants de cinémas sont très endettés en France. Une salle qui réalise 300 000 entrées produit un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros, en forte diminution, et si l'exploitant est endetté comme l'est la moitié d'entre eux, il a 50 000 euros par mois à rembourser : ça ne peut pas durer. Le Centre national du cinéma est aux abonnés absents. Est-ce à lui de garantir les prêts ou à l'État de donner des consignes précises aux banques ? Par ailleurs, outre les petites salles, les cinémas Pathé, UGC ou CGR ont aussi besoin d'être aidés.
Concernant les spectacles privés, leur préparation nécessite trois mois à deux ans alors que l'on ne sait pas quand ils vont avoir lieu ni à quel endroit. Les acteurs demandent que le fonds de compensation des pertes de billetterie, un très bon mécanisme, soit pérennisé en 2021. De même, le dispositif d'exonération des cotisations sociales et patronales a besoin d'être prolongé au moins pendant le premier semestre. Leur prorogation fait-elle partie de vos objectifs ?
Enfin, il faut une solution de moyen et de long termes pour relancer les investissements, donc l'activité. La bonification des taux du crédit d'impôt pour le spectacle vivant et le relèvement de ses plafonds, introduits par le Sénat le 21 novembre dernier, ont malheureusement été rejetés par l'Assemblée nationale le 14 décembre alors qu'ils sont vivement demandés par les acteurs. Quelle est votre position à ce sujet ?