Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, c'est un plaisir pour moi de vous retrouver en chair et en os en ce début d'année. Puisque le mois de janvier n'est pas encore terminé, permettez-moi de vous renouveler mes vœux de bonheur et surtout de santé pour 2021. Au-delà des souhaits personnels, nous espérons tous que cette nouvelle année nous permette enfin de tourner la page de la pandémie, pour renouer avec les joies simples de la vie d'avant, mais aussi pour nous atteler aux nombreux chantiers que cette vague d'épreuves inédites laissera derrière elle en se retirant.
Depuis bientôt un an, le Gouvernement a engagé toutes les forces de notre pays dans la bataille contre le covid-19. Nous devons continuer de le faire sans jamais cesser de regarder l'avenir, animés de l'ambition de faire de cette crise un moment constructif.
Préserver l'avenir c'est, avant tout, préserver notre jeunesse. Or les étudiants subissent de plein fouet les conséquences économiques, sociales, psychologiques et sanitaires de cette crise qui les prive, selon leurs propres mots, de leurs plus beaux moments. Il est de notre devoir de leur permettre de construire leur avenir malgré la situation actuelle, en leur adressant un message d'espoir.
À un âge où la vie s'élargit à de nouvelles expériences, à de nouveaux cercles d'amis, à de nouveaux pays, leur horizon s'est tout à coup borné à leur chambre d'étudiant ou d'adolescent, avec un écran d'ordinateur pour seule fenêtre sur l'existence : un écran pour apprendre, un écran pour discuter entre amis, un écran pour s'évader, alors que l'entrée dans l'enseignement supérieur leur promettait des liens à nouer, des projets à construire, de la liberté et de l'autonomie à conquérir.
Certains ont le sentiment que la crise sanitaire leur a tout enlevé, jusqu'à leurs rêves et leur confiance dans l'avenir. Pour d'autres, l'angoisse du lendemain a pris le pas sur le reste. En même temps que le coup d'arrêt porté aux petits boulots, on a vu apparaître des étudiants dans les files d'attente des Restos du cœur ou du Secours populaire. D'autres encore sont allés chercher au fond d'eux-mêmes des trésors d'engagement et de solidarité. Il importe de le reconnaître et de remercier l'ensemble des étudiants d'avoir été capables de prendre soin les uns des autres.
Le rapport issu des travaux de la commission d'enquête menée par Mmes les députées Sandrine Mörch et Marie-George Buffet dépeint bien ces détresses comme ces engagements, et la difficulté, parfois, de notre société à entendre sa jeunesse. Je tiens à saluer ce travail, qui a su s'élever au-dessus des clivages politiques pour éclairer un phénomène qui doit tous nous alerter.
Cette détresse étudiante, le Gouvernement n'a pas attendu qu'elle devienne médiatique pour commencer à y apporter des réponses. Dès le printemps dernier, nous avons déployé des aides inédites pour accompagner les étudiants dans cette période difficile. Nous n'avons jamais cessé depuis d'étoffer notre action sur tous les fronts.
Celui de la continuité pédagogique, d'abord, par le soutien à l'hybridation des formations au sein des établissements, dès cet été – je tiens à saluer l'engagement des équipes pédagogiques et des professeurs qui ont, pendant la période estivale, préparé une rentrée dont on se doutait qu'elle pourrait être compliquée. Ce sont 40 millions d'euros qui y ont été consacrés.
Ensuite, nous avons maintenu l'ouverture des bibliothèques universitaires et des salles de ressources, où nous savions que les étudiants les plus en difficulté pourraient conserver un lien et trouver des ressources pédagogiques, et maintenu les travaux pratiques pendant le second confinement.
De même, nous avons prolongé les contrats doctoraux pour permettre aux chercheurs concernés de poursuivre leurs travaux interrompus pendant le premier confinement. La loi du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d'autres mesures urgentes ainsi qu'au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne nous a permis d'appliquer cette mesure impérative pour nos doctorants et post-doctorants.
Sur le front de la lutte contre la précarité, citons : le versement d'une aide exceptionnelle de 200 euros, en juin, pour les étudiants ultramarins ou les étudiants ayant perdu leur emploi ou leur stage du fait de la crise, puis une nouvelle aide de 150 euros, en décembre, pour l'ensemble des étudiants boursiers ; à la rentrée, le gel des frais d'inscription et des loyers des Crous, et, après la prolongation, en juillet, des bourses sur critères sociaux, l'augmentation, pour la deuxième année consécutive, du montant de ces bourses ; le doublement des aides d'urgence délivrées par les Crous et le financement de 22 000 emplois étudiants pour compenser, au sein des établissements et des Crous, la perte des petits jobs.
Nous avons aussi – c'était d'ailleurs l'une des propositions du rapport de la commission d'enquête – pérennisé et développé les dispositifs de tutorat et de mentorat entre étudiants, notamment au bénéfice des élèves entrant en première année d'enseignement supérieur. Des milliers d'étudiants de troisième année de licence ou de master sont désormais aux côtés des plus jeunes pour les accompagner dans cette période.
S'y sont ajoutés – vous l'avez rappelé, monsieur le président – les repas à 1 euro dans les restaurants universitaires, d'abord pour les étudiants boursiers, puis pour l'ensemble des étudiants, boursiers ou non et internationaux. Il était intolérable que les étudiants, dans notre pays, en 2021, n'arrivent pas à se nourrir convenablement.
Nous avons aussi répondu présent sur le front de l'accompagnement humain par l'introduction des référents dans les résidences universitaires et par la création de postes d'assistants sociaux dans les Crous. Ces actions ont renforcé les nombreuses initiatives de la communauté universitaire elle-même. Les enseignants, les enseignants-chercheurs, les personnels de l'université et ceux des Crous n'ont ménagé ni leur temps ni leur énergie pour soutenir les étudiants, par l'accompagnement pédagogique, le prêt de matériel informatique, la livraison de colis alimentaires, les consultations assurées par les services de santé universitaires ou les opérations téléphoniques menées par les équipes des Crous auprès de leurs résidents. Tous les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche se sont engagés comme jamais pour garantir la continuité du service public de l'enseignement supérieur et de la vie étudiante. Grâce à leur mobilisation, malgré des circonstances très difficiles, nous pouvons assurer la qualité des formations et des diplômes. Il est important de le redire à l'ensemble des étudiants et à leurs familles. Je tenais à saluer devant vous cet engagement et cette mobilisation sans précédent.
Au fil d'une crise sanitaire qui dure au-delà du supportable pour les plus vulnérables, s'est ouvert un autre front, celui de la réponse à la souffrance psychologique. Nous ne pouvons rester impuissants et inactifs face à elle, nous ne pouvons ignorer les drames individuels qu'elle peut entraîner. Pour y remédier, j'ai d'abord souhaité augmenter nos capacités de prise en charge par des professionnels, en doublant le nombre de psychologues au sein des universités. Le renforcement des moyens humains des structures participant au dispositif de santé universitaire était une autre proposition du rapport de la commission d'enquête précitée. Nous poursuivrons inlassablement cette dynamique. Dès le début du mois de février, comme nous nous y sommes engagés avec le Président de la République, nous franchirons une nouvelle étape en facilitant l'accès aux professionnels grâce à un chèque de soutien psychologique dans le cadre d'un parcours de soins destiné à l'ensemble des étudiants.
Mais le meilleur remède contre la détresse et contre le décrochage des étudiants, c'est le lien humain par le retour sur les bancs des universités et des écoles, c'est le contact avec leurs enseignants et leurs pairs. J'ai pu constater, lors de mes visites incessantes, et il y a quelques jours encore, combien cette reprise était attendue, espérée, et vivement appréciée par les premiers étudiants qui ont pu en bénéficier.
Nous avons décidé d'organiser progressivement ce retour, dans le respect des contraintes sanitaires et eu égard à l'évolution de l'épidémie. Nous le construisons collectivement avec les conférences d'établissement et avec les organisations étudiantes, que le Premier ministre et moi-même avons rencontrées le 15 janvier dernier. Mais ce chemin est une véritable ligne de crête qui doit tenir compte et des contraintes sanitaires et des besoins des étudiants. Nous le parcourons étape par étape : après avoir permis aux étudiants les plus fragiles de revenir par groupes de dix dès le 4 janvier, nous avons autorisé l'accueil des primo-entrants, puis étendu le dispositif pour permettre à tous les étudiants, comme l'a annoncé le Président de la République la semaine dernière, de revenir l'équivalent d'une journée par semaine dans leur établissement en respectant une jauge de 20 % de la capacité d'accueil de ce dernier.
Organiser le retour de la vie dans les universités, c'est aussi se donner les moyens de maîtriser le risque épidémique sur les campus. C'est pourquoi la reprise des cours en présentiel s'accompagnera d'une stratégie de dépistage. Tous les établissements se sont mis en ordre de marche pour être en mesure d'effectuer des tests individuels, en s'appuyant sur leurs services de santé universitaires. Les établissements qui ne disposent pas de service de santé sur place ou qui souhaitent pratiquer un dépistage collectif pourront faire appel à des médiateurs « TAP » (tester, alerter, protéger), formés par les agences régionales de santé et recrutés parmi des volontaires au sein des établissements, étudiants compris, ou venant de l'extérieur. L'objectif de cette stratégie est de dépister au plus vite pour casser au plus vite les chaînes de contamination en isolant celles et ceux qui seraient positifs ou cas contact. L'idée est donc bien de ne négliger ni la santé mentale des étudiants ni leur santé tout court.
Au-delà de la solitude et des difficultés quotidiennes, l'incertitude pesant sur leur avenir nourrit l'angoisse des jeunes. Ils craignent que la pandémie ne scelle leur destin et ne confisque définitivement leurs rêves. Or une jeunesse qui se désespère, c'est aussi un pays qui se meurt et qui se dédit – car la nation a le devoir de rendre à ces jeunes une part de ce qu'elle leur a demandé de sacrifier durant cette crise. Redonner de l'espoir à notre jeunesse, ce n'est pas la bercer d'utopies, c'est lui redonner du pouvoir d'agir par la formation, par l'apprentissage et par l'emploi. Telle est l'ambition du plan « 1 jeune, 1 solution » qui, après avoir financé 10 000 places supplémentaires à la rentrée 2020 dans l'enseignement supérieur, notamment au sein de formations courtes mais permettant la poursuite d'études, prévoit de créer, en 2021, 20 000 places de plus, en licence, dans les formations paramédicales – qui relèvent de la compétence des régions mais que nous soutenons par des financements –, dans les formations professionnelles de type BTS ou IUT, ou encore dans des formations courtes de niveau bac + 1.
Toutes ces solutions sont venues enrichir l'offre de Parcoursup, qui propose 17 000 formations pour la rentrée prochaine, dont près de 5 000 en apprentissage, qui bénéficieront de la prolongation des aides à l'embauche d'apprentis annoncée par le ministère du travail. Plus que jamais, il s'agit de travailler ensemble, de manière interministérielle, sur le terrain, avec les rectorats, les établissements, les collectivités, pour offrir un éventail de solutions toujours plus large à des jeunes ayant des profils et des besoins très divers.
La campagne 2021 de Parcoursup s'est ouverte le 20 janvier. Elle a pleinement intégré les enjeux de cette année atypique. Pour compenser l'annulation des grands rendez‑vous de l'orientation en raison de la crise sanitaire, nous avons mis les bouchées doubles en matière d'information et d'accompagnement, grâce à de nouveaux services, comme des chats lancés en décembre ou des ressources en ligne proposées par des lauréats des programmes d'investissement d'avenir. Nous avons fait de l'articulation entre Parcoursup et le nouveau baccalauréat un levier pour une meilleure orientation et une meilleure réussite dans l'enseignement supérieur, notamment grâce à la prise en compte des notes du baccalauréat et aux liens établis entre les attendus des formations et les parcours des lycéens.
C'est une nouvelle génération qui va intégrer l'enseignement supérieur à la rentrée 2021. Je sais combien les établissements du secondaire comme du supérieur sont mobilisés pour accueillir cette jeunesse aux profils plus variés, qui sont tous une chance pour notre pays.
Cette nouvelle campagne est aussi l'occasion d'aller plus loin s'agissant d'un enjeu déterminant pour notre pacte social : l'égalité des chances. La loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, le plan étudiants, Parcoursup ont déjà permis d'accomplir de nets progrès dans la lutte contre l'autocensure et les inégalités, en conjuguant l'accompagnement humain, la personnalisation des parcours et une politique volontariste concernant le taux de boursiers et de mobilité géographique. En 2020, on estimait à plus de 12 000 le nombre de boursiers ayant pu intégrer une formation qui, sans ce mécanisme mis en place par la loi, leur serait restée inaccessible.
Alors que la crise sanitaire a creusé les inégalités, il nous faut impérativement faire de notre enseignement supérieur un modèle de diversité et d'émancipation, sans se limiter à l'ouverture des filières les plus prestigieuses, mais en reconnaissant toutes les formes d'excellence. Les rapports que m'ont remis les grandes écoles à l'automne 2019, les travaux du comité stratégique présidé par Martin Hirsch ont déjà débouché sur une première série d'actions. Les cordées de la réussite, désormais valorisées dans Parcoursup, vont s'étendre pour concerner 200 000 jeunes, selon le souhait du Président de la République. Les établissements vont pouvoir se saisir de la possibilité ouverte par la loi de programmation de la recherche de fixer des modalités d'admission particulières afin de favoriser la mixité sociale et géographique en leur sein.
Mais, pour être véritablement juste, il ne suffit pas de donner à chacun les mêmes chances d'accéder à la formation de ses rêves, il faut également lui permettre de la réussir, ce qui implique de rééquilibrer les conditions d'études en améliorant la situation des plus fragiles. C'est pourquoi je souhaite poursuivre le travail sur les aides sociales et sur l'emploi étudiant qui a été amorcé en réponse à la crise sanitaire.
En outre, au-delà de l'apport déjà substantiel des sciences de la vie et des sciences du climat, notre enseignement supérieur et notre recherche doivent mieux refléter l'enjeu que représente la préservation de l'environnement, un principe qui pourrait prochainement s'ajouter à nos valeurs républicaines en étant inscrit dans la Constitution. À cet égard aussi, nous sommes très attendus par la jeunesse, qui veut trouver dans les campus un cadre propice à la réflexion et à l'action en faveur de la transition écologique qu'elle appelle de ses vœux.
Une étape majeure a été franchie grâce à la sélection, en décembre dernier, de 1 054 projets immobiliers universitaires qui bénéficieront d'une rénovation énergétique dans le cadre du plan de relance. Après les campus, ce sera aux formations de faire leur révolution écologique en intégrant dans leur contenu des éléments de sensibilisation en prise avec l'actualité de la recherche et les recommandations du groupe de travail placé sous la présidence de Jean Jouzel. Un premier moment déterminant a été la création dans la loi de programmation de la recherche d'une nouvelle mission pour le service public d'enseignement supérieur, qui doit désormais contribuer à la sensibilisation et à la formation de l'ensemble de nos jeunes aux enjeux de la transition écologique et du développement durable. Dans le respect de la liberté académique et de l'autonomie des universités, il s'agit d'un apport fondamental dont, j'en suis convaincue, les établissements se saisiront, puisqu'ils l'attendaient.
Je terminerai en évoquant un sujet qui nous tient à cœur à tous. L'Union européenne a dû surmonter avec le Brexit l'une des crises politiques les plus graves qu'elle ait connues depuis sa création. Un accord signé le 24 décembre dernier et entré en vigueur le 1er janvier fixe les modalités de coopération entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Son incidence n'est pas la même pour l'Europe de l'enseignement supérieur et pour l'Europe de la recherche.
Ainsi, le Royaume-Uni a fait le choix de poursuivre sa participation aux grands programmes de recherche européens, comme Euratom, Copernicus ou Horizon Europe. L'accord fixe les modalités de la participation financière du Royaume-Uni au programme-cadre de recherche et d'innovation (PCRI) et de son accès aux subventions dans le cadre du Conseil européen de l'innovation (CEI). Au-delà de ces dispositions financières, l'incidence du Brexit sur la vie des chercheurs devrait être limitée. Les chercheurs français désireux d'effectuer une mobilité outre-Manche pourront le faire, mais ils seront soumis au système de points qui régit désormais la politique migratoire du Royaume-Uni.
Les conséquences sont tout autres dans l'enseignement supérieur, le Royaume-Uni ayant fait le choix de sortir d'Erasmus+ et de créer son propre programme de mobilité internationale, le programme Alan Turing. Cette décision qui met fin à plus de trente ans de coopération a profondément ébranlé la communauté universitaire française. Le Royaume‑Uni était, jusqu'ici, la deuxième destination des Français en mobilité Erasmus. Si des solutions vont être trouvées pour permettre aux actuels bénéficiaires du programme d'aller au bout de leur séjour, en revanche, il est probable que les frais d'inscription, sans commune mesure avec ceux pratiqués en France, découragent à l'avenir nombre d'étudiants de traverser la Manche.
Cependant, l'heure n'est plus à la déploration, mais bien à l'adaptation. C'est pourquoi la Conférence des présidents d'université a d'ores et déjà prévu de se concerter avec ses homologues européens et britannique pour envisager une autre manière de soutenir la mobilité des étudiants entre le continent et le Royaume-Uni. La définition de cette stratégie est essentielle, à la fois pour ne pas restreindre l'horizon de la jeunesse et pour ne pas fragiliser les universités européennes, dont certaines ont un partenaire britannique. Dans le même temps, nos établissements doivent se mobiliser pour offrir une solution de remplacement convaincante aux étudiants et aux chercheurs qui faisaient, jusqu'à présent, le choix du Royaume-Uni. Grâce aux politiques de site qui ont permis à chaque université d'exprimer tout son potentiel, des leviers pourront être activés pour attirer dans nos établissements et dans nos laboratoires tous les talents européens en quête d'ailleurs.
Monsieur le président, le principe même de la recherche est de fonctionner par essais et erreurs. Plus de 200 protocoles de vaccination sont en préparation dans le monde entier, qui aboutiront, nous le savons, à dix à quinze vaccins au bout du compte. Essayer et échouer n'est pas un échec en soi, mais une façon de rebondir. Bien entendu, l'Institut Pasteur continue à développer d'autres protocoles de vaccination. Nous aurons besoin de la palette la plus large possible de vaccins : il s'agit de vacciner la population mondiale ! Nous avons, en France, d'autres sociétés issues de laboratoires de recherche ; des demandes de mise sur le marché vont être présentées dans les toutes prochaines semaines par au moins l'une d'entre elles, franco-autrichienne, voire par une deuxième.
Nous voyons la recherche en train de se faire, nous voyons le doute, et parfois la controverse, animer les débats entre les chercheurs. Il est dommage qu'elle se fasse sans explication et en direct des plateaux de télévision, ce qui peut déconcerter nos concitoyens, qui se disent que personne n'a le même avis sur rien. Mais c'est ainsi que se conduit la recherche, à partir de centaines d'hypothèses qui, petit à petit, se regroupent, sont confirmées ou infirmées et, finalement, construisent une doctrine scientifique.
Je rappellerai, en forme de clin d'œil, que les vaccins qui fonctionnent sont les vaccins à ARN messager, lequel a été découvert par François Jacob et François Gros : l'histoire de la recherche française irrigue la science et la médecine d'aujourd'hui. J'ajouterai que l'Institut Pasteur a été le premier à séquencer la souche virale à son arrivée en Europe et que la mise à disposition de cette séquence a permis tous les travaux de recherche et de production de vaccins qui trouvent actuellement leur concrétisation.
Enfin, le processus de nomination à la direction générale de la recherche et de l'innovation se poursuit. Nous sommes en train d'auditionner les candidats. Je ne doute pas que nous saurons choisir le meilleur des postulants.