Je m'exprime au nom du groupe Agir ensemble. Madame la ministre, je vous interrogeais, il y a deux semaines, sur les difficultés que subissent les étudiants de notre pays. Papa de trois étudiants, je suis très préoccupé par cette question dont nous ne mesurons pas encore les conséquences à long terme. Je connais votre engagement et je commencerai par saluer les décisions que vous avez prises depuis notre dernier échange. Les repas à 1 euro deux fois par jour ou les « chèques psy » vont dans le bon sens, en sus des dispositions que vous avez déjà instaurées. À ce sujet, nombre de mesures et de plans sont adoptés depuis le début de la crise, certains évoluent, et beaucoup d'étudiants s'y perdent – ils ne sont pas les seuls. Pourrait-on envisager la mise en place d'un guichet unique ou d'une plateforme afin de leur permettre de connaître leurs droits et les démarches à suivre ?
Il n'y a pas de plan parfait, il y aura toujours des trous dans la raquette. Peut-on imaginer une prime ou un revenu ponctuel attribué sans condition, afin de n'exclure aucun étudiant ?
Enfin, même une fois par semaine seulement, le retour des cours en présentiel est salutaire. La jeunesse est sans doute l'âge où l'on a le plus besoin de liens humains. En outre, les échanges réels sont indispensables à un apprentissage de qualité.
Je profiterai de votre présence pour vous interroger sur le reconfinement. Bien ce que celui-ci ne soit pas à l'ordre du jour, c'est une hypothèse que vous devez anticiper. Pouvez‑vous garantir, dans cette hypothèse, le maintien de cette fraction de cours en présentiel ? Nous avons permis aux salariés de venir travailler lors du deuxième confinement ; il serait cohérent et juste d'accorder cette souplesse aux étudiants. Au-delà de la lutte contre le décrochage, c'est une question d'équilibre et de santé mentale.