Intervention de Muriel Ressiguier

Réunion du mercredi 27 janvier 2021 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

Je prends la parole au nom du groupe La France insoumise. L'Observatoire national de la vie étudiante indique qu'un étudiant sur trois présente des signes de détresse psychologique. Selon une étude de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), un étudiant sur cinq a déjà songé au suicide. Pour répondre à la détresse des étudiants, vous proposez la création d'un « chèque psy » dont les modalités précises restent à définir. Sachant que la France compte seulement un psychologue pour 30 000 étudiants, il faudrait, pour se rapprocher des recommandations internationales, qui sont d'un pour 1 500, prévoir un plan de recrutement massif sur la durée, bien au-delà de l'embauche annoncée de 80 psychologues dans les six mois.

De plus, la situation financière est intenable pour un grand nombre d'étudiants. Environ 450 000 ont perdu leur travail et ne peuvent plus assumer les dépenses du quotidien.

Par ailleurs, un sondage IPSOS indique que 84 % des jeunes interrogés se déclaraient en situation de décrochage ou en perte de motivation au premier confinement, et que la situation ne s'est pas améliorée depuis, 65 % craignant que la valeur de leur diplôme soit revue à la baisse.

Enfin, suivre des cours qui s'enchaînent en distanciel est éprouvant sur la durée. Les étudiants ont besoin de retrouver des interactions humaines hors écran. Dans le monde universitaire, de nombreuses voix s'accordent sur la nécessité sociale et sanitaire d'un retour des étudiants en présentiel. Madame la ministre, envisagez-vous ce retour rapidement, moyennant une jauge de 50 % des étudiants, dans le cadre d'un protocole sanitaire strict et accompagné du déblocage des moyens financiers nécessaires, comme le demande notamment l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) ?

Par ailleurs, M. Guerini a évoqué la possibilité d'octroyer un prêt de 10 000 euros aux jeunes de 18 à 25 ans, idée qui semble séduire également le ministre de l'économie. Une autre voie est pourtant possible : la création d'une allocation d'autonomie. Qu'en pensez‑vous ?

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