Le souhait d'une plus grande diversité s'est très fortement exprimé lors des différentes consultations citoyennes que nous avons menées aux côtés de Radio France. La demande vient donc des publics, qui ne se voient pas tous représentés à l'écran.
J'aimerais définir ce que l'on appelle « diversité », notion plurielle. Pour nos téléspectateurs, elle est d'abord géographique : les campagnes et les petites villes ne se sentent pas assez représentées par rapport à Paris et aux métropoles ; c'est ce qui irrigue le projet de régionalisation de France 3. La diversité, c'est également la mixité, sur laquelle portent certains objectifs du COM ; c'est aussi une représentation du handicap qui rompe avec l'idée que l'on peut s'en faire, et qui est très attendue ; c'est enfin la diversité perçue, la diversité d'origine.
Sur ce dernier point, nous sommes incités à progresser par le rapport que le CSA a récemment consacré à la réalité de la diversité perçue sur les différentes chaînes de télévision. Parce qu'il a à jouer un rôle de cohésion nationale et sociale, le service public doit faire en sorte que tous les Français, quel que soit leur âge, leur genre, leur couleur de peau, leur origine sociale, leur lieu d'habitation ou leur revenu, se sentent chez eux quand ils regardent la télévision publique.
Je n'aime pas beaucoup le terme de diversité ; je dirais plutôt que nous devons normaliser la représentation de tous sur nos antennes. C'est ce que nous faisons pour les outre-mer dans le cadre du pacte de visibilité. De même, il faut donner à tous les Français leur juste place sur nos antennes.