Je partage l'avis de Mme Ernotte sur les indicateurs : il y en a beaucoup, parfois au détriment des objectifs principaux. Il faut qu'ils convergent sur certains points, mais aussi qu'ils respectent les spécificités de chacun.
Par exemple, les objectifs 3 et 4 consistent à nous demander d'augmenter la part des dépenses consacrées aux programmes, mais aussi de réduire la masse salariale. Or les dépenses de programmes de France Médias Monde sont de la masse salariale – la rémunération des journalistes –, car nous n'achetons pas de programmes. Si nous devions nous aligner sur l'indicateur prévu pour France Télévisions ou ARTE, ces deux objectifs constitueraient une injonction contradictoire.
Le travail de rapprochement tout en préservant les spécificités me semble de bon sens, et il a fait l'objet d'un long dialogue avec nos autorités de tutelle.
Au sujet de la culture, à la différence de France Télévisions, ARTE ou Radio France, notre rôle se limite à la visibilité. Nous avons commencé à faire des journées de solidarité avec les secteurs les plus touchés par la crise, et nous avons l'intention de continuer à donner le plus de visibilité possible à nos auteurs, nos acteurs, nos musiciens et tous ceux qui forment le tissu créatif. C'est notre signature à l'international : le mot France est associé à la culture, et nous sommes plus que jamais mobilisés sur ce sujet. Un pacte culture est également prévu, nous aurons l'occasion d'y revenir.