Monsieur le ministre, mes chers collègues, nous nous retrouvons une nouvelle fois pour une audition en format mixte de M. Jean‑Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, que je remercie pour sa présence. Cette audition demeure très attendue, compte tenu des nombreux enjeux et des difficultés auxquels sont actuellement confrontés l'Éducation nationale et le monde éducatif.
L'actualité est riche, notamment avec les évaluations des élèves de CP que vous avez présentées aujourd'hui. Ces évaluations prouvent que le meilleur investissement reste la présence des élèves en classe. La France est effectivement le pays des écoles ouvertes. Je l'affirme d'autant plus volontiers en tant que résidant frontalier de l'Allemagne, où je constate que certains élèves n'ont pas encore retrouvé les bancs de l'école depuis le 15 décembre 2020. Il est tout à l'honneur de notre pays de conduire sa stratégie reposant sur les tests.
À cet égard, les tests salivaires ont été déployés dans les écoles maternelles et élémentaires depuis la fin février. Quel bilan pouvez-vous dresser de ce déploiement à ce stade ? L'objectif de 300 000 tests salivaires réalisés chaque semaine à compter de la mi-mars est-il en voie d'être atteint ?
Bien entendu, d'autres questions se posent, notamment pour ce qui concerne les suites données au Grenelle de l'Éducation, que vous avez lancé à l'automne dernier, au lendemain des funérailles du professeur Samuel Paty afin de placer davantage les enseignants « au centre de la société ». Vos arbitrages sont attendus dans les semaines à venir. Pouvez‑vous nous apporter quelques indications s'agissant des axes et des modalités qui seront retenus, ainsi que leur calendrier de mise en œuvre ?
Monsieur le ministre, ayant moi-même participé activement aux États généraux du numérique pour l'éducation, je souhaite également vous interroger sur la suite que vous pourriez donner aux préconisations du rapport que j'ai commis avec plusieurs de mes collègues. À titre d'exemple, le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) en informatique est devenu une réalité. Et nous observons au lycée le succès des enseignements de spécialités et des options liés au numérique. Nous souhaiterions donc obtenir quelques indications concernant la possible création d'une agrégation d'informatique.
Dans un contexte de budgétisation de 1 800 postes supplémentaires au sein de l'enseignement du premier degré, alors que les effectifs sont en baisse, permettez-moi également, monsieur le ministre, de vous alerter sur les inquiétudes que d'autres groupes parlementaires formuleront sans doute pour ce qui concerne les dotations horaires globales (DHG) des établissements de l'enseignement secondaire. Quelles autres pistes pouvez-vous nous apporter en la matière ?