Je vous remercie, monsieur le président et mesdames et messieurs les députés, pour votre invitation. Cette audition est l'occasion pour moi de faire le point de manière approfondie sur les enjeux, de dresser le bilan d'une année de crise sanitaire et de répondre à toutes vos questions.
En référence à vos propos liminaires, l'actualité correspond d'une certaine manière à l'anniversaire d'une année de traversée de la crise sanitaire par le système scolaire, mais également par les évaluations de la mi-CP. Je souhaite d'ores et déjà confirmer à votre suite qu'il demeure fondamental de garder les écoles ouvertes en France. Chacun parle parfois d'exception française en la matière, y compris à l'étranger. En l'occurrence, il convient de ne pas s'inquiéter de cette exception et d'en être fier. Dans cette crise, une force française se révèle, à savoir l' affectio societatis pour l'école. Toutes tendances politiques confondues, nous observons une nouvelle fois que notre pays et notre république se sont bâtis autour de l'école, tout comme la vie concrète des familles. Nous devons le noter avec fierté. Il est effectivement important que le pays entier supporte son école.
Par ailleurs, la situation actuelle est celle d'une catastrophe éducative mondiale et européenne. Je pense que la France fera partie des pays qui sortiront le mieux de cette crise, malgré un certain nombre de problématiques et de dégâts que je m'engage à ne jamais dissimuler. Toutefois, n'oublions pas les conséquences humaines et géopolitiques que la crise aura dans le futur. Nous devrons certainement prendre des initiatives au niveau européen et international en faveur de l'éducation durant les années et les décennies à venir afin d'éviter un véritable recul pour l'humanité. Je ne cherche pas ici à employer de grands mots, mais pense décrire la réalité de la situation. Nous ne devons pas mésestimer les dégâts humains de la fermeture de l'école, et ce, aussi bien dans les autres pays qu'en France.
Je n'ai pas besoin de réaliser un long exposé pour expliquer les raisons de l'ouverture des écoles. Je considère que ses avantages restent nettement supérieurs à ses inconvénients, dès lors que des conditions sanitaires correctes sont assurées. Les raisons de l'ouverture des écoles sont d'ordre sanitaire, éducatif et psychologique. D'une certaine manière, la privation de l'école durant le premier confinement nous a démontré, s'il en était besoin, que l'école demeure indispensable. Par le passé, j'ai pris connaissance de différentes théories sur la fin de l'école et le remplacement des professeurs par les robots, par exemple. Ces théories ont été totalement invalidées par ce qu'il s'est produit. Dans le monde ultra-technologique où nous pénétrons depuis plusieurs années, le besoin de l'humain s'accroît d'autant plus. Or le professeur est l'incarnation de ce facteur humain au cœur de la société. Ce consensus présent en France peut constituer le socle des politiques à mener et des choix de tous ordres à effectuer pour l'avenir de notre pays.
Par ailleurs, les évaluations de la mi-CP constituent un jalon au regard de ces enjeux. En septembre 2020, les évaluations de début de CP, de CE1 et de classe de sixième nous ont apporté de mauvaises nouvelles, qui étaient attendues, et de bonnes nouvelles plus inattendues. Précisément, nous avons relevé la régression des résultats en début de classes de CP et de CE1, qui traduisait l'impact négatif du confinement de mars et avril 2020. Néanmoins, cette régression restait relative. En effet, les résultats de septembre 2020 se situaient au même niveau que ceux de septembre 2018, alors qu'une progression avait été constatée entre septembre 2018 et septembre 2019. En outre, les évaluations de début de classe de sixième nous avaient montré que les élèves de CM2 avaient moins pâti du confinement que les élèves de CP, pour d'évidentes raisons. Enfin, nous n'avions pas observé de croissance du décrochage scolaire par rapport à septembre 2019. Nous avions noté une diminution du décrochage, soit un résultat contre-intuitif, mais réel et probablement unique à l'échelle internationale.
Hier, nous avons obtenu les résultats de l'évaluation de la mi-CP qui a été réalisée à la fin janvier auprès d'une cohorte d'un peu moins de 800 000 élèves. L'outil que représente cette évaluation constitue un grand atout de la France et permet d'établir le portrait de chaque enfant et celui du pays. Les résultats nous montrent ainsi que le retard accusé en septembre a été compensé et sont même supérieurs à l'évaluation de janvier 2020. Les professeurs de France doivent être les premiers à être félicités et remerciés pour leur travail, car ces résultats doivent nous permettre de reprendre le chemin du progrès en français et en mathématiques. J'invite chacun d'entre vous à les analyser. Le seul bémol que j'apporte au constat d'ensemble réside dans le fait que le progrès réalisé en mathématiques demeure inférieur dans l'éducation prioritaire renforcée. Ce sujet sera examiné avec une grande attention.
Quoi qu'il en soit, la tendance reste positive, voire très positive. Il s'agit bien évidemment d'un motif de satisfaction pour notre pays. De nombreuses marges de progrès demeurent néanmoins. Par exemple, les établissements comportent encore à ce jour 20 % d'élèves en difficulté. Ce pourcentage doit se réduire en poursuivant la stratégie de dédoublement des classes en éducation prioritaire et les politiques pédagogiques approfondies associant les professeurs et la recherche, notamment en français et en mathématiques, et permettant de recueillir les besoins au plus près du terrain.
Voici plus d'un an, le samedi 29 février 2020, le Premier Ministre annonçait l'apparition d'un premier foyer de contamination dans l'Oise, touchant une centaine d'écoles et 30 000 élèves. Le 2 mars 2020, le dispositif du Centre national d'enseignement à distance (CNED) intitulé « Ma classe à la maison » a été ouvert à l'ensemble des équipes des établissements et des familles. Le 6 mars, le Premier Ministre annonçait la fermeture des établissements scolaires de l'Oise et du Haut-Rhin. Puis le dispositif « Ma classe à la maison » a été généralisé à l'ensemble du territoire le 16 mars, date de fermeture de l'ensemble des écoles et des établissements scolaires. À cette date, 3 millions d'élèves et 550 000 enseignants commençaient à bénéficier de la classe virtuelle, dont l'organisation a pris un peu de temps à acquérir sa pleine maturité, grâce à l'engagement de l'ensemble de la communauté éducative.
En outre, un portail dédié à la continuité pédagogique a été ouvert sur Eduscol afin de proposer conseils et ressources pédagogiques pour l'enseignement à distance. Ce portail s'enrichit en permanence depuis lors. Dès le 23 mars, les cours Lumni ont commencé à être diffusés sur France 4 à raison de six heures par jour, couvrant les classes du CP à la terminale pour 880 cours. Les premiers cours ont rassemblé jusqu'à un million de spectateurs. De nombreux médias, comme LCP et la presse écrite, se sont mobilisés par ailleurs autour du dispositif appelé « nation apprenante ». Ce dernier existe encore aujourd'hui et permet de labelliser les programmes éducatifs de valeur.
Afin d'atténuer la fracture numérique de certaines familles, nous avons lancé le 10 avril 2020 l'outil Docaposte au bénéfice de 41 000 élèves. Ce dispositif leur permet de recevoir les cours transmis numériquement par les enseignants au format imprimé. À cette période, nous avons aussi commencé à anticiper l'éventualité du déconfinement. Comme vous le savez, j'ai plaidé auprès du Président de la République en faveur d'un déconfinement le plus rapide possible.
Aux vacances de printemps 2020, nous avons déployé à grande échelle des stages de remise à niveau à distance au bénéfice de 250 000 élèves. Ce dispositif a également vocation à perdurer. Le 13 avril, le Président de la République a annoncé la réouverture progressive des établissements à compter du 11 mai. Dès cette annonce, nous avons lancé le dispositif 2S2C (Sport, Santé, Culture et Civisme), en lien avec les collectivités territoriales, afin d'offrir aux élèves qui ne pouvaient pas tous être accueillis en classe en même temps, des activités éducatives complémentaires. Plus de 3 000 familles ont participé au dispositif 2S2C, qui nous a permis de préparer les « vacances apprenantes », dont le principe a été lancé début juin 2020. Grâce à une ouverture de crédits en projet de loi de finances rectificative, le programme est doté de 190 millions d'euros. Par ailleurs, 3 800 écoles et établissements sont restés ouverts au début juillet et à la fin août, permettant à 250 000 élèves de réviser leurs cours et de bénéficier d'activités culturelles et sportives, notamment dans les lycées professionnels. Le dispositif des « vacances buissonnières » a également été créé.
Cet accompagnement pédagogique et éducatif n'a pas pris fin avec la rentrée 2020 de l'ensemble des élèves de France. En effet, la France fait partie des pays ayant récupéré tous ses élèves en classe. Nous le devons à plusieurs facteurs, dont la préparation réalisée en mai et juin 2020 et l'acquisition des réflexes d'application des protocoles sanitaire. À l'occasion de cette rentrée, nous avons mis en place une cellule pédagogique dans chaque rectorat, ainsi qu'une cellule d'appui numérique opérationnel chargée de distribuer des ordinateurs et des kits 4G afin de se préparer à une éventuelle fermeture des écoles. Afin de résorber les retards pédagogiques, nous avons également mobilisé 1 500 000 heures dans le cadre de « Devoirs faits », dispositif qui bénéficie aujourd'hui à 30 % des élèves de collège. Par ailleurs, nous avons reconduit les vacances apprenantes à l'automne auprès de 50 000 élèves.
Cette attention à nos élèves et à leur réussite a présidé aux décisions relatives au baccalauréat 2021 que j'ai annoncées le 21 janvier dernier. L'adaptation des épreuves des enseignements de spécialité, initialement prévues le 15 mars et évaluées cette année en contrôle continu, vise à étendre le temps d'apprentissage, sachant que 70 % des établissements publics ont basculé dans l'enseignement hybride.
Qu'il s'agisse de l'adaptation du baccalauréat ou des mesures prises depuis mars 2020, nous souhaitons répondre à des besoins strictement pédagogiques et à des enjeux sociaux fondamentaux. À cet égard, l'éducation artistique, culturelle et sportive est restée au centre de nos décisions. En outre, pour répondre aux enjeux d'accompagnement psychologique, nous avons élaboré des outils d'aide au repérage et à la prévention avec les équipes médicales de l'hôpital Robert Debré et la mobilisation des psychologues. Je tiens à saluer ici le travail réalisé en cette période par les médecins scolaires, les infirmiers et infirmières scolaires et les psychologues scolaires.
Le maintien de l'ouverture des écoles n'a été possible que par une gestion maîtrisée de la crise sanitaire au sein de nos structures. Nous le devons à l'ensemble des membres de l'Éducation nationale et aux collectivités locales, dont je souhaite saluer la bonne coopération, tout comme la coopération mise en œuvre entre les structures du ministère de la Santé et celles de l'Éducation nationale.
Le nombre de contaminations des élèves et des personnels est resté maîtrisé par rapport au reste de la société. Nous observons une augmentation contenue des contaminations depuis la semaine dernière. À ce jour, 28 structures et 691 classes sont fermées et 2 078 cas confirmés de Covid-19 sont dénombrés. Cette maîtrise de la courbe de contamination est due à la stricte application du protocole sanitaire, dont nous avons systématiquement ajusté les curseurs. J'ai conscience que chaque ajustement a suscité des critiques. Cependant, dans un tel contexte, nous devons, par définition, nous adapter rapidement, ce qui présente des inconvénients. Nous aimerions tous éviter cette situation. Toutefois, à chaque ajustement du protocole, nous avons mesuré les avantages et les inconvénients et avons cherché à rester au plus près du terrain.
Par ailleurs, l'accompagnement logistique du ministère a été assuré sept jours sur sept depuis un an afin de garantir le maintien de la chaîne logistique, notamment en matière de distribution des masques aux adultes travaillant dans les établissements. De même, l'ensemble de la stratégie « tester, alerter, protéger » a bien fonctionné grâce à la coopération de l'Éducation nationale et du ministère de la Santé.
Parmi les fonctions support et les éléments d'infrastructure dont nous pouvons être fiers, je tiens également à souligner l'existence d'un service public de l'Éducation nationale en France. Concrètement, ce service public permet de mettre en œuvre des actions homogènes dans la traversée d'une crise. Il me semble préférable à un système trop fragmenté qui pourrait engendrer de trop fortes inégalités.
Ainsi, le maintien de nos systèmes informatiques a permis aux environnements numériques de travail d'absorber un afflux de 217 millions d'euros de visites à compter de mars 2020. En outre, nous avons distribué 130 millions de masques depuis le début de la crise sanitaire, ainsi que 400 000 masques dits « inclusifs ». Nous avons également acheminé un total de 2,6 millions de tests antigéniques. En ce moment, nous déployons les tests salivaires, avec un objectif de 300 000 tests par semaine. Je souhaite par ailleurs rappeler l'appui indispensable que les collectivités territoriales ont apporté et je veux leur rendre hommage.
Avant de répondre à vos questions, je relève que la gestion n'a pas paralysé notre institution. Nous avons poursuivi les réformes, notamment au travers du Grenelle de l'Éducation. Pour ce qui concerne certains sujets, la crise a pu constituer un accélérateur de progrès, notamment dans le domaine numérique. Les États généraux du numérique des 4 et 5 novembre 2020 nous l'ont rappelé. De plus, nous pouvons mesurer le chemin parcouru dans la capacité de résilience et de mobilisation de notre système. Nul ne pourra nier l'engagement exceptionnel de nos professeurs et de nos personnels dans la préservation de notre école et dans le but d'aider chaque élève à donner le meilleur de lui-même. Une nouvelle fois, mesdames et messieurs les députés, la France peut être fière de ses personnels de l'Éducation nationale et de ses professeurs.
En réponse aux questions soulevées par le président de la commission concernant les tests salivaires, je rappelle que l'objectif de 300 000 tests hebdomadaires doit être atteint au cours du mois de mars. Nous y parvenons semaine après semaine, avec le retour des trois zones de vacances scolaires.
S'agissant de la vision d'ensemble de la stratégie de tests, je rappelle que nous avons déployé les tests antigéniques nasopharyngés lors du 1er trimestre de l'année scolaire 2020‑2021. Ces tests s'adressent essentiellement à l'enseignement secondaire. En application de la stratégie, ils ont été pratiqués pour chaque cas symptomatique, en lien avec les agences régionales de santé. En décembre, nous avons ainsi évalué le nombre d'élèves et d'adultes contaminés à 0,3 %. Dans la majorité des cas, nous avons pris des décisions de fermetures de classes ou de structures et avons pu retracer les chaînes de contamination, celles-ci provenant majoritairement de l'extérieur des établissements. Ces éléments nous ont également permis d'observer que le restant de la société s'avère plus contaminé que le milieu scolaire.
Cette stratégie reposant sur les tests antigéniques nasopharyngés devrait être complétée par les tests salivaires, c'est-à-dire des tests PCR permettant de couvrir les écoles primaires, ainsi que les lieux dénués de cas symptomatiques, mais où le virus circule activement. Enfin, les tests PCR nous servent à étudier des échantillons provenant de tout le territoire et à mesurer l'évolution du virus tous les quinze jours. Il est à noter que 20 à 30 % de personnes se portaient initialement volontaires aux tests antigéniques nasopharyngés. Les tests PCR nous permettent de porter ce chiffre à environ 90 %. En outre, les premiers retours en matière de taux de contamination issus des tests salivaires oscillent entre 0,5 et 0,6 %, soit un taux contenu, sachant que ces tests sont pratiqués dans des milieux très variés.
Pour ce qui concerne les suites données aux États généraux du numérique, je tiens à rappeler la création du CAPES du numérique visant à faire de l'informatique une véritable discipline du système scolaire français au travers de la mise en place d'enseignements de spécialité en sciences numériques et en informatique, de la réforme du baccalauréat et de la systématisation de l'enseignement de la programmation à l'école primaire et au collège. Lors de la création de ce CAPES, j'avais pris l'engagement de créer l'agrégation en complément. Je vous annonce que l'agrégation du numérique sera instaurée pour la rentrée 2021-2022. Les premiers agrégés seront ainsi nommés à la rentrée 2022. Il s'agit de la dernière pierre à l'édifice d'institutionnalisation et de consécration de l'informatique dans notre système scolaire.
Concernant les DHG dans le second degré, personne ne peut affirmer que le gouvernement a diminué les budgets de l'Éducation nationale, ni nier les augmentations budgétaires. Au titre de l'ensemble du quinquennat, nous avons accordé 6 milliards d'euros supplémentaires à l'éducation, soit un montant supérieur à ceux des précédentes mandatures. De plus, ces augmentations budgétaires ne sont pas saupoudrées, car elles répondent à des objectifs stratégiques, dont celui de l'école inclusive. Celle-ci bénéficie de 40 % d'augmentation budgétaire afin que les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), qui travaillaient dans le cadre de contrats aidés au début du quinquennat, obtiennent des CDD et des CDI et soient plus nombreux et mieux formés.
Notre priorité budgétaire fondamentale reste l'école primaire et la nécessité d'un rattrapage en la matière. L'anomalie importante de l'école primaire française est en passe de cesser. En effet, pendant de très nombreuses années, la France avait investi trop faiblement dans son école primaire, ce qui était rappelé constamment par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dès lors, nous avons mis la priorité sur ce degré et continuerons à le faire. À la rentrée prochaine, nous créerons ainsi plus de 2 000 postes, alors que nous compterons 60 000 élèves en moins. À cet égard, je souligne que nous devrions nous inquiéter de la diminution constante des naissances, de 50 000 enfants chaque année. En tout état de cause, le taux d'encadrement s'améliore dans chaque département.
L'investissement dans l'école primaire bénéficie nécessairement à l'enseignement secondaire. En effet, la qualité de ce dernier s'améliore lorsqu'il s'adresse à des élèves qui maîtrisent les savoirs fondamentaux. Par ailleurs, la pente démographique négative commence à se faire sentir dans l'enseignement secondaire, le pic ayant été franchi. Le collège connaît d'ores et déjà une baisse démographique dans les classes de sixième et de cinquième. Du point de vue de l'intérêt général, il semble donc préférable de créer les postes dans le premier degré. En outre, les suppressions de postes, lorsqu'elles existent, sont compensées par les heures supplémentaires. Pour l'élève, elles ne se traduisent donc pas par une diminution du taux d'encadrement.
Enfin, cet investissement dans l'école primaire ne s'effectue pas au détriment des dispositifs particuliers, comme les sections européennes, les classes bilangues et les dispositifs dédiés aux élèves handicapés. Des moyens supplémentaires sont mis en œuvre en conséquence des augmentations budgétaires précitées. S'ajoute à ce contexte la politique d'augmentation salariale amorcée dès cette année, notamment en direction des quinze plus jeunes générations de professeurs, pour un montant de 100 euros par mois à la fin mai 2021 pour les plus jeunes. Cette politique s'observe également au travers de la prime informatique de 150 euros versée à la fin février. Dans le cadre de la préparation du budget 2022 et au regard des conclusions du Grenelle de l'Éducation, ces choix – non pas de régression, mais de hausse salariale – ont vocation à perdurer en fonction des priorités d'amélioration du système scolaire.