Intervention de Maxime Minot

Réunion du mardi 9 mars 2021 à 17h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

Monsieur le ministre, à l'issue des vacances d'hiver, la rentrée actuelle est marquée par la mise en place d'un nouvel outil de dépistage de la Covid-19 au sein des établissements scolaires, à savoir le test salivaire, avec un objectif de 300 000 tests par semaine à la mi-mars dans l'ensemble du territoire.

Il est prévu que ce test soit réalisé par des personnels de santé volontaires de l'Éducation nationale, c'est-à-dire des médecins et des infirmiers scolaires et de prévention. Or une note de l'Éducation nationale adressée à un établissement laisse entendre que son personnel devra « superviser » les tests salivaires. Cette consigne inquiète les enseignants et suscite de nombreuses interrogations. Bénéficieront-ils d'équipements de protection et d'une formation spécifique ? Cela ne risque-t-il pas d'entraîner une surcharge de travail au détriment des enseignements dispensés aux élèves ?

En outre, je rappelle que les établissements scolaires sont frappés par une pénurie d'infirmiers scolaires, en sous-effectif dans la France entière. À la rentrée de septembre, des postes ont même été supprimés. Au regard de cette situation, vous avez annoncé le recrutement de 1 700 étudiants en médecine, en pharmacie et dans d'autres domaines de la santé pour aider les infirmiers et les médecins scolaires. Étant donné l'ampleur de la tâche, ne craignez-vous pas qu'il s'agisse d'un « pansement sur une jambe de bois » ?

Enfin, aucune concertation avec les élus locaux n'a été menée afin d'organiser au mieux le déploiement du dépistage massif dans nos écoles. Pour autant, les collectivités locales auraient certainement contribué au bon fonctionnement de cette campagne. Comme vous l'avez rappelé vous-mêmes, monsieur le ministre, le département de l'Oise a été fortement touché dès le début de la crise et ses élus manquent d'informations. Comptez-vous remédier à cette situation en les associant enfin à l'organisation de la campagne ?

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