Intervention de Elsa Faucillon

Réunion du mardi 9 mars 2021 à 17h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Monsieur le ministre, notre débat ne porte pas sur l'ouverture ou la fermeture des établissements scolaires, mais sur l'ambition que nous souhaitons donner à ceux-ci, et ce, pour tous les élèves. À cet égard, le confinement a mis en lumière les inégalités qui existaient déjà auparavant (fracture numérique, décrochage scolaire, accès aux soins réduit, voire inexistant, etc.). Nous constatons combien la crise économique et sociale qui se prépare risque à son tour de creuser les inégalités sociales et scolaires, avec des conséquences probables sur le long terme.

Ces éléments devraient a minima vous inviter à réviser les réductions de moyens effectuées dans l'enseignement du second degré. J'évoque non seulement les diminutions des DHG, mais également la nécessité de revaloriser les salaires des enseignants, qui se sont trouvés en première ligne depuis le début de la crise pandémique. À la réouverture des écoles, ils ont dû préparer une rentrée organisée dans la précipitation, avec un protocole lourd et contradictoire. Aujourd'hui, ces enseignants ne sont pas considérés comme un public prioritaire pour la vaccination, contrairement à ce qui se pratique dans de nombreux pays.

Les timides remerciements du personnel des établissements scolaires doivent être suivis d'une reconnaissance salariale, qui a pris du retard. En effet, l'enseignement secondaire est marqué par la suppression de 4 500 postes. Votre affirmation, selon laquelle des moyens supplémentaires sont mis en place pour les élèves en situation de décrochage et les élèves handicapés, résiste relativement peu à l'épreuve des faits, monsieur le ministre.

Les enseignants demandent une revalorisation du point d'indice pour l'ensemble du personnel, et non pas un débat stérile concernant l'islamogauchisme que nous ne percevons pas, mais que nous devrions pour autant « regarder en face ».

Monsieur le ministre, quand allez-vous considérer comme urgent d'appliquer le « quoi qu'il en coûte » dans l'Éducation nationale ? Les suppressions de postes opérées dans l'enseignement secondaire ne sont pas compensées par les heures supplémentaires. Toutes les heures ne sont d'ailleurs pas consommées. Il manque bel et bien des adultes au sein des écoles. Vous promettez des arbitrages pour la fin mars. Pensez-vous par exemple faire évoluer les modes de calcul des DHG ? Prévoyez-vous une augmentation du nombre d'enseignants dans les écoles ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.