Monsieur le ministre, dans une interview au Monde de cet après-midi, vous indiquez que « la laïcité n'est pas une variable d'ajustement du système scolaire. Elle est son socle fondamental ». Je souscris pleinement à ce propos. Je prends également acte des initiatives que vous avez prises afin de renforcer la laïcité, comme la création en 2018 du Conseil des sages de la laïcité, présidé par Mme Dominique Schnapper, la mise en place des kits de laïcité au sein des académies et la mission de formation à la laïcité des enseignants, confiée à M. Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l'Éducation nationale et auteur du remarquable ouvrage intitulé « Comment on a laissé l'islamisme pénétrer l'école ».
Comme moi, vous avez certainement été interpellé par le récent sondage qui démontre que les lycéens possèdent une conception relativement minimaliste de la laïcité. À cet égard, comment ne pas songer à l'assassinat tragique du professeur Samuel Paty et au sort malheureux réservé au professeur Didier Lemaire ?
Il est encore trop tôt pour vous demander de dresser le bilan de la mission Obin. Néanmoins, pouvez-vous présenter les résultats des premières actions du Conseil des sages de la laïcité et des équipes académiques ?