Monsieur le ministre, lors des auditions liées à la commission d'enquête visant à mesurer et à prévenir les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse, plusieurs pédiatres nous ont alertés sur les conséquences extrêmement néfastes de la sédentarité, ainsi que de la diminution des activités physiques et de l'augmentation des temps d'écran, sur la santé des jeunes générations et la prise de poids.
Les tests réalisés en 2020 dans les classes de CE2 font état d'une perte de 20 % des capacités physiques après le premier confinement, associée à une baisse de 40 % des capacités cognitives. Le cardiologue François Carré évoque une « bombe sanitaire à retardement » ainsi qu'une régression de l'espérance de vie en bonne santé des enfants, des adolescents et des étudiants.
Monsieur le ministre, pourquoi n'avez-vous pas profité de la présence des élèves à l'école, au collège et au lycée pour généraliser l'opération « 30 minutes d'activité physique par jour » en complément de l'activité d'EPS obligatoire, à l'ensemble des établissements scolaires et a minima aux élèves de l'éducation prioritaire, et ce, en plein air ? Qu'en est-il du « savoir nager », sachant que les piscines sont fermées depuis un an ? Qu'en est-il du « savoir rouler », alors que la pratique du vélo connaît une très forte croissance ?