Monsieur ministre, je tiens à mon tour à vous féliciter pour les efforts déployés afin de maintenir nos écoles ouvertes. Il s'agit d'un engagement important et qui fait la fierté de notre pays. Ce maintien de la scolarité a néanmoins un corollaire, à savoir la gestion difficile de l'absentéisme des professeurs, parfois accru par la crise. À titre d'exemple, l'académie d'Aix-Marseille connaît une forte tension en matière de remplacement des enseignants du second degré.
Les besoins de remplacements exprimés par les établissements ont crû de 40 % entre janvier 2020 et janvier 2021. Or la limitation des recrutements des enseignants contractuels mise en place afin de respecter le plafond d'emplois académique a altéré l'efficacité des remplacements. L'exemple du collège des Chartreux, qui se trouve dans ma circonscription, témoigne de cette situation. Faute de remplaçants, 180 élèves ont été privés de cours d'histoire-géographie pendant près de quatre mois. Ce cas n'est malheureusement pas isolé, ni à Marseille ni dans le reste du pays.
Pour faire face à l'épidémie, le gouvernement a également déployé des moyens financiers colossaux afin d'aider les secteurs économiques les plus touchés. À cet égard, une incompréhension légitime émerge au sein de la communauté éducative et chez les parents d'élèves concernant le manque de moyens alloués à l'éducation nationale et à la continuité des apprentissages en cette période si particulière.
Monsieur le ministre, un renfort exceptionnel de moyens permettant d'assurer la continuité et la qualité du service public de l'éducation, auquel nous sommes tant attachés, est-il envisageable ?