Monsieur le ministre, je pourrais vous interroger sur le Grenelle de l'Éducation. Vous connaissez mon engagement et celui de mes collègues sur le sujet. J'aurais également pu vous questionner sur la mise en œuvre d'une expérimentation sur la pleine conscience, que j'appelle de mes vœux avec de nombreux chercheurs français.
Au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, j'ai préféré vous soumettre une question concernant un sujet qui constitue la grande cause du quinquennat en cours. À l'issue du Grenelle de l'Éducation, vous avez décidé de budgéter près de 400 millions d'euros dans la revalorisation des personnels de l'éducation. Parallèlement, vous avez encouragé le recours aux heures supplémentaires pour parfaire et compléter la fameuse DHG. Ce recours a parfois des incidences négatives en matière d'égalité femmes-hommes, dans un secteur déjà marqué par des inégalités salariales et une pratique du temps partiel plus généralisée chez les femmes.
De fait, la réalisation des heures supplémentaires concerne une majorité d'hommes. Ainsi, dans l'académie de Rennes, le montant des primes d'heures supplémentaires est 2,5 fois supérieur chez les hommes, cette situation étant sans doute analogue à celles des autres académies. L'égalité salariale dans l'Éducation nationale doit être prise en compte. Monsieur le ministre, estimez-vous possible de créer un index de l'égalité femmes-hommes à l'école, à l'instar de celui du monde de l'entreprise ?