Je m'efforce de mobiliser tous les employeurs publics pour ouvrir les portes et faire connaître les emplois. Nous ne pouvons pas attirer ceux qui ne savent pas ce que font les administrations. Je crois beaucoup à l'ouverture par les stages et apprentissages. J'ai prévu des annonces dans ce domaine dans les semaines à venir. Nous ne pouvons pas recruter des jeunes si nous ne leur montrons pas la réalité des métiers.
L'autre enjeu est celui des campagnes de valorisation et de communication. Pendant 15 ans, le seul message que les jeunes Français et leurs parents ont entendu à propos de la fonction publique, c'est qu'il y avait trop de fonctionnaires. Le seul discours portait sur les effectifs, nous devons le reconnaître. Les fonctionnaires étaient soit un électorat à séduire, soit des boucs émissaires responsables de tous les dysfonctionnements du pays, et la conclusion était souvent qu'ils étaient trop nombreux. Ce n'est pas ma ligne. Mon propos est de dire qu'au cœur de l'État, qui tient le pays pendant la crise, il y a des hommes et des femmes qui s'engagent pour l'intérêt général.
Nous réfléchissons à des campagnes de communication grand public sur la diversité des métiers et des valeurs de service et d'utilité, d'entraide, et de soutien de la fonction publique. Je mets chaque semaine en avant sur les réseaux sociaux un agent public qui parle de son métier et de son parcours. Il faut incarner ces métiers, et souligner la possibilité de parcours variés une fois au sein de la fonction publique. La mobilité est un facteur d'ascension sociale et de choix de vie.
Les Français confient à l'État des tâches et missions que d'autres pays délèguent aux entreprises privées. Ce n'est pas le choix français. Nous devons gagner en proximité, en efficacité et en simplicité, et nous ouvrir pour que chacun trouve sa place au sein de la fonction publique. Il est particulièrement important de relier le recrutement aux missions.
En ce qui concerne l'apprentissage, j'y travaille avec les employeurs territoriaux, pour l'État, mais aussi avec le secteur hospitalier. Nous cherchons 7 500 aides-soignants et infirmiers et l'apprentissage peut constituer un levier d'attractivité.