Nous devons nous assurer que ceux qui conçoivent les politiques publiques connaissent la réalité à laquelle elles sont destinées. Inversement, il est utile que ceux qui voient arriver les politiques publiques puissent avoir des échanges de qualité avec ceux qui les définissent. Je crois beaucoup aux échanges de bonnes pratiques et aux rencontres. Nous avons largement ouvert le cycle des hautes études du service public, qui permet de former un vivier de fonctionnaires pour les amener vers des postes à responsabilité. Initialement, cette formation n'était accessible qu'aux fonctionnaires. Nous l'avons largement ouverte aux profils privés et aux administrateurs territoriaux.
Je pense que nous avons aujourd'hui un cadre qui permet de sortir de la fonction publique et d'y revenir, avec notamment des périodes de cinq ans en fonction des corps. Il est important que la fonction publique respire et intègre des compétences selon ses besoins. Notre gestion des ressources humaines doit être meilleure, pour mieux suivre les carrières, répondre aux besoins de formation, et accompagner les personnes. Cette réforme touchera aussi l'infrastructure de gestion des carrières. Il faut que les employeurs choisissent davantage leurs équipes, et s'assurent que ceux qui prennent les postes en ont envie. Ce n'est pas toujours vrai aujourd'hui.