Intervention de Amélie de Montchalin

Réunion du mardi 16 mars 2021 à 18h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques :

62 % des fonctionnaires sont des femmes, mais elles ne représentent qu'un tiers des cadres. Il reste donc du travail, mais nous sommes le premier gouvernement à avoir dépassé le plafond de verre dans le cadre notamment des nominations en conseil des ministres. La part de femmes primo-nominées en conseil des ministres en juin 2017 était de 30 %, elle est passée à 43 % en juin 2020. Il faut décliner cette tendance au niveau ministériel, ce qui implique d'identifier les profils, de constituer des viviers, et de former les personnes. Les ministères sont désormais tenus de définir des plans d'actions opposables pour l'égalité salariale, avec des indicateurs et jalons. Le but n'est plus de constater, mais d'agir. Ces plans m'ont été transmis, et je suis en train de les étudier. S'ils ne sont pas à la hauteur, la loi prévoit des sanctions de 1 % de la masse salariale brute de l'ensemble du ministère. Par ailleurs, nous avons conclu un accord majoritaire avec les organisations syndicales pour mettre en place des négociations collectives au niveau déconcentré dans toutes les organisations, sur 18 sujets, avec obligation de commencer les discussions sur les plans d'égalité professionnelle.

Pour revenir sur la question de la culture générale, j'ai lancé une revue des épreuves. Comme je l'ai dit, je souhaite une banque commune d'épreuves, pour ne pas avoir à les repasser toutes à chaque concours. La revue porte également sur le caractère éventuellement discriminatoire des épreuves. Si l'épreuve de culture générale a vocation, comme vous l'indiquiez, à juger de la qualité de raisonnement, de l'appropriation de la complexité d'un sujet, et de la capacité à présenter un avis étayé, elle n'a rien de discriminant. Je le répète, je considère que la question peut se poser pour les épreuves de langue, qui risquent surtout de sanctionner le nombre de séjours à l'étranger. Je veux avant tout sortir des poncifs qui peuvent conduire les jeunes à s'autocensurer. Le but premier de ce programme est de donner à chacun les moyens de se préparer et de réussir les concours.

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