Je salue le travail de notre collègue Paul Molac. Je constate avec émotion que de belles choses se passent au sein de notre commission : tandis qu'à la fin de l'année dernière, nous avons voté à l'unanimité la restitution de biens culturels à la République du Bénin, c'est aujourd'hui le patrimoine immatériel qui nous réunit autour de la question des langues régionales. Le fait que la défense de notre biodiversité culturelle constitue un enjeu important n'est plus à démontrer.
Ma question porte sur deux des quatre articles introduits à juste titre par le Sénat : je veux vous interroger, monsieur le rapporteur, sur l'immersion et le forfait scolaire. N'est-il pas temps de rassurer nos collègues en expliquant que défendre les langues régionales ne revient pas à remettre en cause l'indivisibilité de la République et la primauté de la langue française mais consiste, au contraire, à se donner des moyens supplémentaires pour sauvegarder des langues en voie de disparition ? Le développement de l'immersion et le versement d'un forfait scolaire semblent être des outils suffisants pour assurer la sauvegarde de la biodiversité culturelle. Ces deux propositions sont intrinsèquement liées, si bien qu'on ne peut les séparer l'une de l'autre : nous devons donc veiller à voter conformes les articles 2 ter et 2 quinquies. Partagez-vous mon point de vue ?