Je voudrais rappeler, afin de rassurer encore une fois nos collègues, que seuls 103 000 élèves, en France métropolitaine, sont concernés par l'enseignement d'une langue régionale, et que celui-ci est public à 75 %. Je trouve donc dangereux de laisser croire que certaines communes rurales pourraient voir des classes fermer au motif que quelques élèves auront fait le choix, avec leur famille, d'apprendre une langue régionale. Paul Molac a raison : nous devons encourager les élus à faire la promotion des langues régionales, mais aussi à valoriser la ruralité – car, dans la crise que nous traversons, plusieurs d'entre vous, je pense, partagent le constat que je fais à propos de ma circonscription, à savoir que l'on observe un regain d'énergie, un rebond des acquisitions de maisons dans la ruralité liés au fait que des familles font le choix de ce cadre de vie. Certains indices conduisent donc à penser qu'il faut rester confiant quant à l'arrivée d'enfants dans les territoires ruraux, et qu'il convient de promouvoir l'enseignement des langues régionales.
Le maire d'une commune ne proposant pas cet enseignement doit comprendre et accepter sereinement qu'une famille fasse le choix de scolariser ses enfants dans une autre commune où ils peuvent apprendre la langue régionale.