Le Gouvernement a annoncé fin novembre dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le doublement du nombre d'accès à la Garantie jeunes, qui assure aux jeunes de 16 à 25 ans qui n'ont pas d'emploi, ne suivent pas d'études ou de formation, une allocation mensuelle de 500 euros au maximum. En contrepartie, les bénéficiaires s'engagent à suivre un parcours d'insertion intensif et collectif en mission locale.
Nous savons que la crise économique que nous traversons frappe nos jeunes de plein fouet. Pour y répondre, vous proposez de faire passer de 100 000 à 200 000 le nombre de places en 2021. Pour atteindre cet objectif, les missions locales ont lancé une campagne de recrutement de 2 000 conseillers supplémentaires. Des recommandations ont été demandées au Conseil d'orientation des politiques de jeunesse pour faire évoluer la Garantie jeunes. Selon son rapport, 72 % des 300 000 bénéficiaires, d'après l'Union nationale des missions locales, sortent de ce dispositif dans des conditions jugées positives et 41 % ont un emploi après 19 mois. Cependant, cette mesure ne permet pas de sortir de la pauvreté. Les 29 recommandations du rapport préconisent donc un élargissement de la cible à tous les publics dits en difficulté, les conditions d'entrée excluant un certain nombre de jeunes précaires. Leur assouplissement est-il envisageable ?
De plus, le rapport propose de revoir les conditions de ressources et de supprimer le critère « sans emploi, ni étude, ni formation », celui-ci excluant par exemple des salariés occupant des emplois précaires avec des contrats très courts. Il préconise également d'allonger la durée des aides en ne la limitant pas à un an. Est-ce réalisable ?