Je suis évidemment attentive à l'impact que la crise pourrait avoir, en creusant les inégalités. On sait qu'il y a une surreprésentation très forte des femmes dans les emplois à temps partiel subi et dans les emplois précaires, notamment les CDD courts – un problème auquel nous cherchons à remédier. Mais nous avons constaté, à la fin de l'année 2020, que les écarts avaient été comblés et que le taux d'emploi des jeunes femmes avait même légèrement progressé pendant qu'il reculait légèrement chez les jeunes hommes. Heureusement, de ce point de vue, la crise n'a pas accentué les inégalités. Il faut néanmoins évidemment veiller à ce que tous nos dispositifs d'accompagnement bénéficient aux jeunes femmes. Si près de la moitié des aides à l'embauche sont accordées à des jeunes femmes, en revanche, l'apprentissage représente un point de vigilance, l'écart entre le nombre de jeunes femmes et celui des jeunes hommes y étant particulièrement important. Dans la perspective de la rentrée 2021, nous ferons donc en sorte de les accompagner davantage pour qu'elles puissent bénéficier autant que les jeunes hommes de cette voie d'excellence qu'est l'apprentissage.