Depuis le début des auditions, j'ai compris que le Gouvernement m'opposerait l'argument du conventionnement.
Quant à l'aide financière, avez-vous entendu la ministre y faire référence en réponse à un membre de la majorité qui l'interrogeait sur l'extension du repas à 1 euro aux étudiants non boursiers ? Elle ne l'a pas mentionnée. Comment un amendement parlementaire pourrait‑il instaurer une telle aide ? Vous savez parfaitement que cela suppose des crédits et une volonté gouvernementale.
Étonnamment, ces amendements ont passé le cap de la recevabilité alors qu'ils créent une charge publique. Vous le savez, les parlementaires ne peuvent instituer une nouvelle dépense sans la compenser, raison pour laquelle la proposition de loi est gagée. Sans un engagement de la ministre, du Premier ministre voire du Président de la République, l'aide financière que vous envisagez est vouée à rester un vœu pieux ; elle ne sera jamais concrétisée.
Notre responsabilité de parlementaires, élus devant les Français, est d'adopter un dispositif qui pourra s'appliquer dans nos territoires. Votons le texte issu du travail des sénateurs ! Nous avons le pouvoir d'apporter des solutions concrètes aux problèmes. Vous l'avouez à demi-mot mais vous refusez de l'assumer.
L'opposition peut aussi avoir de bonnes idées. C'est toute la beauté du travail parlementaire que d'être capable de partager un diagnostic et des propositions communes.