Je tiens à saluer à mon tour le travail formidable des équipes de France Télévisions qui, dans un contexte difficile, marqué par la baisse de leurs effectifs et un environnement particulièrement concurrentiel, ont continué d'assurer remarquablement leurs missions de service public au cours des derniers mois. Nos concitoyens doivent pouvoir compter sur un service public de qualité et le groupe a su prendre les initiatives nécessaires pour répondre à ses missions d'intérêt général. Le CSA le souligne d'ailleurs dans son avis sur les COM et les 8 % de spectateurs supplémentaires sont la preuve de la qualité de votre travail.
Cela dit, certains éléments nous inquiètent, car ils pourraient affecter durablement le groupe. Le CSA l'a rappelé : il est indispensable de sécuriser les financements de France Télévisions. Dans cette perspective, la suppression de la taxe d'habitation, et donc de la redevance qui y est associée, nous paraît être une véritable incohérence. Au moment où il est demandé à l'audiovisuel public d'être un vecteur de lutte contre la désinformation et de se montrer exemplaire en matière de pluralité et d'indépendance, est-il raisonnable de le priver d'un financement dynamique, transparent, équitable et justifiable ?
Comment le groupe France Télévisions peut-il faire face à la concurrence des géants des plateformes alors que le Gouvernement lui demande de faire des économies en permanence et que le budget 2022 ne prévoit pas d'amélioration ? Les réponses données inlassablement à cette question sont connues : gains de productivité, et donc diminution de la masse salariale, associés à une incitation à l'augmentation de la production des programmes. Sont-elles, à votre avis, les bonnes réponses ?
Le projet de fusion entre TF1 et M6 suscite de nombreuses inquiétudes en raison des risques de concentration qu'il peut entraîner dans l'information, la production et la publicité. Vous en avez parlé, mais j'aimerais que vous partagiez avec nous un avis plus détaillé. Dans cet environnement sous pression, comment envisageriez–vous de redéfinir le contrat d'objectifs et de moyens pour qu'il corresponde à ce que nous souhaitons pour le service public ?