La télévision doit encore faire des efforts s'agissant du traitement des informations concernant l'Europe, mais je rappelle l'existence d'émissions telles que Nous, les Européens sur France 3 ou La Faute à l'Europe sur Franceinfo. Nous sommes un des rares médias en France – avec d'autres médias du service public – à avoir conservé des correspondants dans les grandes capitales européennes : Londres, Berlin, Rome et Bruxelles, dont le bureau sera renforcé à l'occasion de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Nous échangeons également avec d'autres médias européens des sujets produits par les rédactions. Nous avons récemment franchi une étape supplémentaire en échangeant des sujets numériques, ce qui a permis d'enrichir l'offre numérique de Franceinfo avec Vu d'Europe. On nous avait reproché de ne pas avoir retransmis le discours d'intronisation d'Ursula von der Leyen. Nous avons retransmis son discours sur l'état de l'Union – ce que nous sommes d'ailleurs les seuls à avoir fait.
La cinquième réunion du comité de suivi du pacte pour la visibilité des outre-mer s'est tenue lundi soir. Le comité est composé, entre autres, de députés et de sénateurs à la fois exigeants et justes, et j'en profite pour saluer M. Claireaux, dont les remarques très pertinentes nous aident beaucoup dans notre travail. Le pacte fixe des objectifs pour assurer une meilleure exposition des outre-mer sur l'ensemble des antennes linéaires et numériques du groupe France Télévisions. À la demande du comité de suivi, nous avons réalisé une enquête de perception de la visibilité des outre-mer sur nos antennes. Cette enquête montre que nous avons progressé mais qu'il y a encore du chemin à faire. Il faut encore davantage de sujets dans les journaux, de documentaires et de fictions consacrés aux outre-mer. Grâce à la mobilisation de l'ensemble des équipes, les sujets d'information sur les outre-mer ont été multipliés par deux et nous avons déjà diffusé trente-cinq grandes fictions au cours de cette année, alors que notre engagement était d'en diffuser douze. Nous avons donc dépassé les objectifs.
Il existe des synergies très importantes entre les sociétés de l'audiovisuel public. Ce que nous avons réussi à réaliser ensemble, en l'absence totale de gouvernance commune, est impressionnant : Franceinfo, Lumni, Culture Prime, la classe alpha de l'INA ou encore les matinales de France Bleu diffusées par France 3. Nous n'arrêtons pas de proposer de nouvelles synergies et d'enrichir celles qui existent et je ne parle pas des synergies invisibles, d'ordre technique et financier. Nos directeurs techniques se réunissent régulièrement pour traiter de cybersécurité, par exemple : nous avons beaucoup appris des expériences malheureuses de nos confrères dans ce domaine. Nous disposons également d'un centre de supervision commun, nous travaillons à l'amélioration de nos systèmes d'information communs, nous partageons des innovations technologiques. Ce maillage de synergie actives et vivantes continue de s'étendre. Cela concerne aussi les outre-mer : nos équipes de Malakoff sont à la disposition de Radio France pour produire des sujets radio, et nous réalisons pour France Médias Monde un journal des outre-mer, déjà présent sur France 3. Ces initiatives sont prises sans patron commun pour la gestion quotidienne, même si nous dépendons bien sûr du ministère de la culture et du Parlement. Les acquis de ces dernières années sont extraordinaires de ce point de vue.