Le sujet des AESH et de l'accompagnement des enfants en situation de handicap est de ceux qui dépassent les clivages partisans. Nous devrions oublier les idées préconçues et cesser de croire que les actions des uns sont guidées par l'intention de nuire aux autres. Nous le constatons tous : si l'accompagnant ne dispose pas d'un nombre d'heures suffisant pour aider l'élève, les résultats sont mauvais pour l'enfant, les parents et la classe et c'est un échec pour l'école inclusive. Grâce aux PIAL, les enfants à qui l'on refuse un accompagnant se font plus rares mais, s'ils ne bénéficient pas du nombre d'heures nécessaire et qu'on leur propose deux heures au lieu de huit, les effets bénéfiques sont anéantis. Certes, tous les enfants n'ont pas besoin de seize heures et, du reste, quelques-uns auront sans doute besoin de moins d'heures à la fin de l'année, pour la plus grande joie de leurs parents. En l'espèce, il ne s'agit pas de discuter des besoins, mais de gérer la pénurie.