Je constate toujours avec étonnement et regret la dégradation de l'accessibilité des parcours artistiques et culturels au fur et à mesure que les enfants grandissent. Si l'éducation artistique et culturelle touche un certain nombre d'élèves à l'école primaire avec le soutien des communes, puis au collège et au lycée, l'accès à la culture et sa pratique à l'université restent des angles morts de nos politiques, peut-être parce que nous vivons sur l'idée préconçue qu'un étudiant a déjà acquis les fondamentaux pour être autonome dans ses pratiques artistiques.
Les associations étudiantes et les présidences d'université font tout leur possible pour animer une vie culturelle. Néanmoins, les étudiants, qui subissent une précarité grandissante, n'ont parfois ni le temps ni les moyens d'accéder à des activités culturelles. Les difficultés pour inclure ces pratiques à l'université semblent de plus en plus grandes. Ne faudrait-il pas travailler sur la transversalité des enseignements et la manière de donner une place à ces questions dans les projets des étudiants ? Lors de l'examen des amendements, nous proposerons d'abonder les crédits destinés aux activités culturelles, mais nous souhaitons également connaître vos éventuelles propositions en la matière.