Intervention de Béatrice Descamps

Réunion du mardi 26 octobre 2021 à 18h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

On ne peut que se réjouir de la hausse du budget de la mission Culture, surtout sachant combien le secteur a souffert durant la crise sanitaire. Cette année encore, des moyens sont fléchés pour promouvoir la culture et les événements culturels en région. Je m'en réjouis car, si Paris reste la capitale internationale de la culture, elle n'en a pas le monopole.

De nombreux efforts sont consentis en faveur de la réduction des inégalités sociales en matière d'accès à la culture, mais ils ne doivent pas faire oublier que les inégalités territoriales sont tout autant un problème. Alors que le pic de la crise sanitaire semble être derrière nous, quelle sera la nature des mesures de soutien à l'industrie culturelle ? En particulier, que deviendra le filet de sécurité évoqué pour les intermittents du spectacle ?

Si l'on peut se réjouir de la réouverture des salles de cinéma, force est de constater que la fréquentation a fortement baissé, et qu'elle est très inégale selon les films : ceux à gros budget arrivent à maintenir un score honorable alors que les films plus discrets, souvent de petites productions nationales, ne parviennent pas encore à attirer les foules. Si cette fréquentation fragmentée venait à perdurer, cela mettrait-il en péril des pans du cinéma français ? Des aides encore plus ciblées pourraient-elles être envisagées ?

Depuis plusieurs années, je plaide pour davantage d'éducation culturelle à l'école car, pour de trop nombreux enfants, elle est le seul moyen d'accès à la culture dans toute sa diversité et sa complexité. Je salue donc l'extension du Pass Culture aux élèves dès la quatrième, tout autant que la décision de confier la gestion des fonds aux établissements, au moins dans les premières années. Comment le ministère de la culture et celui de l'éducation nationale contrôleront-ils cette gestion ? Les plateformes locales du Pass Culture pourraient‑elles être utilisées par les établissements pour organiser des sorties ?

Je ne peux m'empêcher de regretter que l'école primaire n'ait pas suffisamment de moyens pour offrir aux enfants un éveil à l'art et à la culture. C'est pourtant dès ce niveau qu'il faut les aider à développer leur curiosité, leur sensibilité, le goût de la diversité, qui sont les véritables clés de la réussite de ce pass.

Cette année encore, je tiens à pointer la situation de nos écoles d'art et de design. Le budget consacré à la recherche est en très légère baisse. Je ne peux que le regretter pour les écoles qui préparent l'avenir de notre culture et son rayonnement et qui manquent de moyens pour développer la recherche artistique.

Le groupe UDI et indépendants, tout en abordant favorablement nos discussions, restera attentif aux réponses apportées, notamment à nos amendements.

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