Que les choses soient claires : je ne regrette certainement pas le bon vieux temps d'APB. Nous sommes au moins tous d'accord là-dessus.
Nombre d'entre vous ont fait des remarques sur le titre de cette proposition de loi. Ce qui compte, c'est son contenu, et nous serions tout à fait favorables à une modification de son titre par voie d'amendement, dans la mesure où nous partageons le même objectif, celui de réduire les inégalités.
Le système devrait être revu en profondeur, c'est notre conviction, mais nous n'avons pas les moyens de le faire avec une proposition de loi déposée dans le cadre d'une niche parlementaire. Nous nous contentons donc, ici, de faire ce que nous pouvons.
Monsieur Labille, la hiérarchisation des vœux a effectivement été demandée par les syndicats étudiants et nous y serions tout à fait favorables. Quant à la deuxième partie de la recommandation de la Cour des comptes, c'est une disposition très technique que nous ne pouvions pas inscrire dans la loi : voilà pourquoi nous ne l'avons pas fait.
Madame Faucillon, vous avez parlé à juste titre des « codes » scolaires. Des remontées nous ont été faites à ce sujet, y compris de la part des entreprises de coaching qui fleurissent sur le marché de l'orientation. Elles nous ont dit que même les fils de médecin ont du mal à s'y retrouver dans les spécialités, depuis la réforme des études de médecine. C'est la preuve qu'il faut communiquer bien en amont, afin d'expliciter ces codes.
Monsieur Minot, cette proposition de loi n'est pas gagée, elle n'entraînera pas de coût supplémentaire, car tous les dispositifs sont déjà prévus dans la loi : ce sont les 54 heures annuelles et les deux semaines dédiées à l'orientation.
Madame Charrière, nous n'avons pas pu auditionner l'Association des régions de France, mais il ne m'a pas échappé que cette compétence échoit désormais aux régions. J'ai pu assister à des actions concrètes et même en proposer certaines, sur le thème de l'égalité entre les femmes et les hommes, dans le rapport d'information sur les stéréotypes de genre que j'ai réalisé avec un collègue de la majorité, M. Gaël Le Bohec. Mais il n'empêche que les mesures prévues par la loi, notamment les 54 heures dédiées à l'orientation, doivent s'appliquer. C'est là-dessus, sur le service public d'orientation existant au lycée, que porte cette proposition de loi.
Madame Anthoine, dans l'idéal, nous souhaiterions donner davantage de moyens aux universités pour qu'elles puissent accueillir plus d'étudiants, mais nous n'avons pas les moyens de le faire dans cette proposition de loi. Nous avons toutefois demandé des informations sur les formations en tension.