Ce que vous avez dit à propos des critères de sélection est très juste, madame la rapporteure, et je vous remercie de mettre au cœur du débat ce sujet très préoccupant pour les lycéens, dont les deux tiers sont stressés par la procédure Parcoursup, un tiers d'entre eux se disant tout bonnement perdus. Cela donne l'impression que leur avenir se joue à la roulette russe ! Vous soulignez à raison l'opacité des algorithmes. En outre, on contraint les lycéens à formuler des vœux multiples, pour qu'ils aient une solution de repli, mais ils ne sont pas nécessairement motivés par toutes ces formations. Au milieu de l'été dernier, hélas, 15 % des lycéens se sont retrouvés sans savoir ce qu'ils feraient à la rentrée. Les écoles ou cursus étrangers en font d'ailleurs un argument publicitaire : « n'attendez pas Parcoursup, venez chez nous ! »
Ce n'est pas sans lien avec l'échec de la réforme du lycée général : les établissements proposent des options différentes, retiennent des critères variables et ne notent pas de la même manière le contrôle continu. Au milieu de tout cela, les jeunes sont complètement perdus. Il est urgent d'agir, car on est en train de gâcher les parcours d'études de nombreux jeunes, parfois des plus méritants. Il n'est pas concevable que les algorithmes introduisent ainsi une part de hasard.