Je serais malhonnête si je prétendais que je suis défavorable à vos propositions, car une disposition analogue figurait dans la version initiale de ma proposition de loi. Je l'en ai retirée au moment où nous avons voté, dans le cadre du PLFSS, le remboursement de huit séances chez le psychologue.
Nous devons poursuivre le débat et travailler ensemble sur cette question. Je vous invite à déposer de nouveau vos amendements pour la séance publique, afin d'obtenir des réponses concrètes de la part du Gouvernement. Tous les amendements me semblent pertinents, mais j'ai un faible pour celui de Mme Faucillon, car il envisage le sujet de manière globale en incluant le suivi psychologique des auteurs de harcèlement scolaire.
Il faut s'intéresser à l'accompagnement des victimes après une condamnation civile. Tout l'intérêt des condamnations pénales, c'est non pas la punition de l'enfant auteur des faits, mais l'accompagnement de l'enfant harcelé, que la décision de justice fait bénéficier du statut de victime – étant entendu que l'auteur doit lui aussi être accompagné à un moment donné.
Le suivi psychologique est très important. Quand le harcèlement scolaire va très loin, il cause aux enfants des dégâts à long terme, parfois à vie. Dans l'intérêt de la société dans son ensemble, il importe que la reconstruction soit engagée immédiatement, dès que le cas de harcèlement a été décelé ou dès que l'équipe pédagogique a établi un protocole pour traiter la situation.