Chers collègues, nous sommes réunis pour émettre un avis sur la reconduction de M. Antoine Petit à la présidence du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Cette nomination fait partie de celles sur lesquelles notre commission, en raison de ses compétences en matière d'enseignement supérieur et de recherche, doit se prononcer au préalable, en application de l'article 13 de la Constitution. Aux termes de cette procédure, si l'addition des suffrages négatifs émis dans les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat atteint les trois cinquièmes du total des suffrages exprimés, le Président de la République ne peut pas procéder à la nomination.
Avant d'émettre notre avis, nous allons entendre M. Petit, qui a déjà été auditionné ce matin à neuf heures par la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat. Le dépouillement des votes des deux commissions aura lieu de manière concomitante vers douze heures trente.
Bienvenue devant notre commission, monsieur Petit. Comme nous avons déjà eu l'occasion de vous rencontrer à plusieurs reprises, je ne reviendrai pas sur votre parcours, qui vous a amené à être nommé à la tête du CNRS en 2018. Depuis lors, les échanges entre nous ont été réguliers, que ce soit au moment des lois de finances ou pour la préparation de la loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 (LPR). Nous avons eu également la chance d'organiser une réunion dans vos locaux à l'occasion des quatre-vingts ans du CNRS, en juin 2019.
Cette audition va nous permettre de parler du présent du CNRS, dans le contexte particulier de la crise sanitaire que nous traversons depuis bientôt deux ans, mais également de son avenir et de celui des femmes et des hommes qui le composent.
Comment analysez-vous l'impact de la LPR, adoptée définitivement fin 2020, sur le CNRS, ses moyens et ses différentes activités ?
Quelles seraient vos priorités d'action, en matière tant de programmes de recherche que de ressources humaines et de coopérations internationales ?
Enfin, votre seconde présidence coïnciderait avec le nouveau programme Horizon Europe, neuvième programme-cadre de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation, qui couvre les années 2021 à 2027. Quels sont, selon vous, les principaux défis que doit relever la recherche européenne, et quelle devrait être la place du CNRS dans ce programme ?