Après quatre ans, votre mandat est arrivé à son terme le 24 janvier dernier et le Président de la République propose votre nom pour un nouvel exercice. Sans préjuger de vos qualités, je m'étonne, compte tenu de l'échéance présidentielle, qu'il ne vous soit pas proposé d'assurer l'intérim jusqu'à ce qu'un nouveau Président – ou, je l'espère, une Présidente – soit élu. Cela aurait été à l'honneur du Président de la République et plus conforme à l'esprit républicain qui doit nous animer en cette période préélectorale.
Sur le fond, le CNRS publie depuis les années 1970 une longue série d'enquêtes sur la relation entre les Français et la science. Si une grande majorité de Français, entre 84 et 89 %, accordent une confiance de principe à la science et aux scientifiques, toutes les disciplines ne bénéficient pas du même niveau d'intérêt ni du même crédit. Plus récemment, la crise sanitaire a mis en exergue la relation ambivalente que les Français entretiennent avec la science. Sans doute la baisse du niveau scolaire en mathématiques et en sciences en est-elle une explication. Comment renforcer, voire renouer le dialogue entre la science et les Français ?