Intervention de Bernard Barraqué

Réunion du jeudi 18 mars 2021 à 10h00
Commission d'enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences

Bernard Barraqué, directeur de recherches émérite au Centre national de la recherche scientifique – Centre international de recherche sur l'environnement et le développement :

Absolument. Parallèlement, des taxes inutiles pourraient être diminuées. Selon moi, la politique de l'eau est sous-financée. Non seulement le prix de l'eau est insuffisant dans de nombreux territoires, mais en plus, il sert à financer des choses qui devraient trouver ailleurs leur financement.

Il faut se rendre compte que les Assises de l'eau de 2018 et 2019 ont eu lieu, parce que le projet de loi de finances de 2018 prévoyait la suppression des ressources des agences de l'eau. Les élus de tout bord ont protesté, arguant qu'ils avaient besoin de l'argent. Dans ce cas, il leur revient de défendre les agences de l'eau et de faire en sorte qu'il n'existe plus de « plafond mordant » – ponction par l'État des recettes des agences de l'eau au-delà du montant maximum de prélèvement des redevances. Dans la perspective du prochain projet de loi de finances, les élus devraient veiller à ce que les redevances perçues par les EPTB ne soient plus prises en compte dans le « plafond mordant » de leur agence.

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