La loi n'assimile pas le milieu superficiel au milieu souterrain, ce que je déplore car, à Volvic, il y a une relation extrêmement étroite entre les débits des résurgences et les cours d'eau.
Je regrette fortement que l'on n'ait pas un modèle hydrologique suffisamment précis pour prévoir l'évolution de la ressource aval. Je m'explique. Dans les années 2010, la SEV a demandé une modification, non des quantités d'eau exploitables, mais des règles d'utilisation de la ressource concernant le débit de pointe et la gestion de l'exploitation sur certaines durées. On s'est interrogé sur les temps de transfert entre les forages et les sources aval, que le corpus scientifique n'a peut-être pas su apprécier à leur juste mesure. L'hydrogéologue agréé qui était chargé de les évaluer a proposé de suivre les forages piézométriques – notamment l'un d'eux, situé sur l'axe sud, qui est relativement amorti – pour que l'on puisse faire preuve d'anticipation dans la gestion de la ressource des eaux de Volvic. Mais on constate l'existence d'un déphasage : les effets des forages se manifestent à très long terme.
On doit, me semble-t-il, reconstruire un modèle climatique à partir de l'étude des dix ou vingt dernières années, afin d'essayer de prévoir les débits aval, en particulier en période de sécheresse. Une nouvelle thèse aurait pu porter sur ce sujet. Mais la situation économique et le manque d'implication de l'administration contribuent à expliquer que rien n'ait été fait. Cette étude devrait en effet être menée en toute indépendance. La connaissance du bassin de Volvic est, pour une part, liée à des travaux que j'ai menés et, pour une autre part, majeure, à des études soutenues, financées par la SEV. Il serait peut-être temps que l'État essaie d'apporter des réponses propres.